La chambre pénale auprès du tribunal d’appel de Meknès a reporté sa décision, mercredi 24 février, quant à la condamnation à 20 ans de prison ferme des deux accusées d'avoir tué leur sœur. Les inculpées avaient, pour cela, usé de plusieurs outils de torture avec l’intention de donner la mort. La même condamnation a été également prononcée par le tribunal contre le fqih qui a participé au meurtre de la jeune femme. La chambre pénale a fixé au 26 avril prochain une audience pour examiner cette affaire qui dure depuis déjà sept ans, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce lundi 29 février.
D’après le journal, tout a commencé le 28 février 2009, lorsque le frère de la victime a alerté une délégation de la police de Meknès du meurtre de sa sœur, suite à des actes de torture. Une fois sur les lieux du crime, les membres de la police judiciaire et de la police scientifique ont effectivement constaté des traces de violences physiques sur le corps de la défunte.La victime a ensuite été transportée à la morgue, au centre hospitalier Mohamed V, à Meknès, pour autopsie. Suite à cet examen, le médecin légiste a confirmé que la torture avait causé la mort de la victime.
Selon les sources d’Assabah, lors de l’enquête préliminaire, les deux principales accusées dans l’affaire ont avoué avoir exercé une violence physique sur le corps de leur sœur dans le but de la libérer de l’emprise de Satan. Chose que le fqih a confirmée en déclarant à la police qu’il faisait appel à un moyen très spécial pour exorciser les victimes. Sauf que, cette fois-ci, ce moyen-là n’avait pas marché sur la défunte, ce qui a poussé le fqih à user d'une plus grande violence.