Le juge d’instruction près la Cour d’appel d’El Jadida a ordonné, lundi dernier, l’incarcération dans la prison locale de Sidi Moussa d’une directrice pédagogique soupçonnée d’avoir tué son mari. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 20 juillet, que le mari est décédé dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital de Sidi Bennour après que son épouse lui a asséné un coup de couteau dans le cœur alors qu’il se trouvait dans son magasin.
Informés, les éléments de la police judiciaire se sont rendus sur les lieux du crime où ils ont trouvé la victime baignant dans son sang en train d’agoniser. Non loin de là se tenait, dans un état second, la présumée coupable qui est enceinte de six mois.
Après avoir effectué les premières constatations, les éléments de la police judiciaire ont conduit l’épouse de la victime au commissariat où elle devait expliquer les raisons qui l’ont poussée à commettre ce geste fatal. Selon les premières informations, la prévenue aurait soupçonné son mari d’infidélité.
Elle s’est dirigée samedi dernier au magasin de son mari pour avoir des explications avec lui sur ses soupçons. Pour se délivrer de ses doutes elle lui a demandé de consulter son portable et particulièrement l’application de messagerie WhatsApp.
Le quotidien Al Akhbar souligne que le mari a refusé de lui donner son smartphone mais sa femme a tenté de le lui enlever par la force. Mais pour éviter qu’elle le consulte, le mari a jeté violemment l’appareil par terre dans le but d’endommager son afficheur. C’est à ce moment que l’épouse a perdu ses nerfs pour attraper un couteau qui se trouvait à portée de main pour asséner un coup de couteau mortel à son mari.
Des sources proches de l’enquête indiquent que la prévenue était traumatisée et a refusé de manger durant toute la période de sa garde à vue. Le procureur général de la Cour d’appel d’El Jadida a d’ailleurs évité de procéder à la reconstitution du crime tenant compte de sa grossesse et de son état de choc. Les mêmes sources soulignent que la prévenue sera poursuivie pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner sachant que l’arme du crime était dans le magasin de son mari.