L’affaire remonte au 23 mars quand une jeune femme, 22 ans, s’est présentée devant la police d’Anfa afin de déposer une plainte pour kidnapping. La veille, racontera-t-elle aux policiers, elle a été séquestrée en plein centre de Casablanca par un homme et une femme habillés à l’afghane. Selon des sources sécuritaires, la jeune femme affirme avoir été piégée par les deux individus venus la voir près de son lieu de travail pour l’emmener voir sa mère, tombée subitement gravement malade. Une fois dans leur voiture, elle aurait été endormie par l’odeur d’un fort liquide que ses ravisseurs lui auraient fait inhaler. La suite? Selon ses déclarations, elle aurait été ligotée toute la nuit dans un appartement avant d’être libérée le lendemain, les yeux bandés, près du lieu où elle aurait été séquestrée. Ses ravisseurs lui auraient tout simplement expliqué qu’ils s’étaient trompés de cible.
Mais cette histoire a été loin de convaincre les enquêteurs. Pressée de questions, la jeune femme a enchaîné les contradictions avant de passer aux aveux. Elle avait passé la nuit avec son amant, un jeune homme en instance de divorce et papa de deux enfants. Et elle a menti juste pour cacher la vérité à ses parents et justifier ainsi son absence pendant toute la nuit. Des propos confirmés par son amant, 28 ans. Les deux ont été déférés le 27 mars devant la justice. Et c’est la jeune femme, seule, qui est poursuivie en état d’arrestation pour outrage à la police judiciaire et dénonciation d’un crime qui n’a pas eu lieu.