El Jadida: des malades mentaux et personnes en situation précaire laissés sans abri dans le froid

Le déplacement de personnes atteintes de troubles psychiques et de citoyens en grande précarité vers Azemmour et El Jadida provoque une profonde colère et une forte indignation.. DR

Revue de presseTransférés depuis d’autres villes vers El Jadida et Azemmour, des dizaines de personnes en situation de fragilité, souffrant de troubles psychiques ou de précarité sociale, sont abandonnées dans les rues. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Bayane Elyaoum.

Le 30/11/2025 à 20h37

Le transfert de patients souffrant de troubles mentaux et de personnes en situation de vulnérabilité vers les villes d’Azemmour et d’El Jadida suscite une vive indignation. Dans son édition du lundi 1er décembre, le quotidien Bayane Elyaoum (édition du 1er décembre) alerte sur une situation alarmante de personnes abandonnées dans les rues. Un dérapage grave et une pratique moralement et légalement inacceptable, qui exige l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire et la détermination des responsabilités des personnes impliquées, lit-on.

Les personnes concernées sont en situation de grande précarité, souffrant de troubles psychologiques ou confrontées à des difficultés sociales extrêmes, transportées d’une ville à l’autre sans considération pour leurs besoins essentiels en matière de soins de santé et de protection sociale. Ces individus sont exposés au froid hivernal et aux aléas de la rue, alors qu’ils devraient bénéficier de soins et de protections garantis par la loi.

Bayane Elyaoum indique que «ce déplacement aurait été organisé depuis certaines villes, à commencer par Casablanca, pour juguler les signes visibles de vulnérabilité sociale». «Si ces informations se confirment, elles soulèvent des questions graves sur le respect des droits humains et sur l’usage de méthodes qui heurtent de manière flagrante les principes de dignité et de solidarité», s’indigne le quotidien.

Un grand nombre des personnes déplacées souffrent de troubles psychiques traitables, souvent de simples épisodes dépressifs qui s’aggravent en raison de l’absence de suivi médical. Ainsi, elles se retrouvent prises entre la maladie et la rue, faute de structures de réhabilitation, dans un système de soutien social insuffisant, devenant de fait des victimes de marginalisation.

Le quotidien demande l’ouverture d’une enquête sérieuse et de tenir les responsables de ces pratiques pour compte. Une attitude contraire envoie un message dangereux : celui selon lequel les plus vulnérables peuvent être traités comme des objets, et que leur vie et leur dignité n’ont aucune valeur.

Par La Rédaction
Le 30/11/2025 à 20h37