Le mouvement de protestation contre le nouveau statut des enseignants se poursuit toujours, paralysant complètement l’éducation nationale. La série de grèves observées, et les marches organisées ce mercredi 15 novembre 2023, devant les sièges des directions provinciales de l’Éducation nationale dans l’ensemble du Maroc ont touché pas moins de 12.000 établissements scolaires de l’enseignement public, relaie Al Akhbar de ce jeudi 16 novembre.
Les élèves, écrit le quotidien, ont eux aussi commencé à sortir dans les rues pour dénoncer cette situation, qui les prive de leur scolarité.
Ils ont scandé plusieurs slogans, dans différentes villes du Royaume: «où est le principe de l’égalité des chances?», «Voilà le cartable, mais où est la scolarité?» ou encore «Sauver l’école publique!».
Les parents et tuteurs d’élèves ont eux aussi manifesté leur colère, à propos de cette perte de temps scolaire, et ont expliqué que «ce sont les familles pauvres qui sont les plus touchées par cette situation et ses répercussions».
Cette grève a aussi interpellé la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM), qui a organisé une rencontre pour manifester sa colère à propos des répercussions de ces tensions et de ces perturbations scolaires, qui menacent l’ensemble des élèves d’une année blanche.
«Plus de 600 millions d’heures de scolarité sont parties en fumée», déplore la FNAPEM, qui précise que «12.000 écoles sont concernées par cette grève».
De même, «le débrayage de 250.000 enseignants met automatiquement en dehors des classes plus de 7 millions d’élèves», explique la FNAPEM, qui appelle les autorités compétentes à agir, afin que les élèves puissent reprendre le cours de leur scolarité.