À la fin de la semaine dernière, deux scandales sexuels ont simultanément éclaté dans des établissements scolaires de Fès et de Salé, impliquant des responsables éducatifs.
Dans la première affaire, le surveillant général d’un collège à Salé se retrouve accusé d’avoir violé une élève mineure, âgée de 12 ans, et dans la seconde affaire, le directeur d’un lycée de la commune Ain Chkef, à Fès, aurait sexuellement harcelé une élève dans son bureau.
Selon Al Akhbar de ce lundi 29 avril, le scandale de Salé a éclaté mercredi dernier, quand le surveillant général a attiré une jeune élève du collège où il travaille dans un lieu discret, près de l’établissement, et l’a violée.
Un autre élève, témoin de la scène, et auquel l’accusé n’aurait pas prêté attention au moment des faits, l’a ensuite dénoncé.
Les faits s’étant ébruités, les parents de l’élève ont emmené leur enfant à l’hôpital pour qu’elle soit examinée.
D’après le quotidien, il a pu être confirmé que l’élève avait bien été la victime d’un viol, ce qui a conduit sa famille à porter plainte auprès de la gendarmerie.
Al Akhbar précise que le parquet s’est saisi de l’affaire et a ordonné la mise en garde à vue du surveillant accusé, en attendant que l’enquête révèle l’exact déroulé des faits.
L’accusé a bien entendu tenté de nier l’accusation dont il fait l’objet lorsqu’il a été entendu, écrit le quotidien, et a prétendu que la plainte déposée à son encontre résulte d’une vengeance de la part du père de l’élève.
Mais confronté aux déclarations du témoin, et surtout au rapport d’expertise médicale, confirmant l’existence d’un viol, l’homme a dû passer aux aveux.
Suite aux conclusions de l’enquête, le parquet a présenté le surveillant général de cet établissement scolaire de Salé, un homme marié, et lui-même père de trois enfants, devant un juge d’instruction, qui ordonné sa mise en détention provisoire.
En ce qui concerne la seconde affaire, Al Akhbar explique qu’elle a éclaté à Fès, après la diffusion à large échelle sur des réseaux sociaux, dont WhatsApp, d’une vidéo montrant le directeur d’un lycée harcelant sexuellement une élève dans son bureau.
Le quotidien ajoute que la vidéo aurait été discrètement filmée par l’élève elle-même, après qu’elle a sollicité du directeur de cet établissement, où elle est scolarisée, qu’il intervienne auprès du surveillant en charge du suivi des absences, afin qu’elle puisse réintégrer les cours.
Le directeur a tenté de profiter de la situation, et a demandé à cette élève, mineure, en échange de son intervention, une «contrepartie» de nature sexuelle.
Le quotidien souligne par ailleurs que l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) de Fès-Meknès s’est saisie de l’affaire, en parallèle de l’ordonnancement d’une enquête, menée sous la supervision du parquet de Fès.
Al Akhbar précise de plus qu’une commission spéciale a été dépêchée en urgence à Fès, dans l’établissement scolaire concerné par cette affaire, afin d’y mener une enquête interne.
Ses conclusions ont abouti à la suspension du directeur, en attendant que les résultats des enquêtes policières et judiciaires soient livrés aux autorités compétentes.