Des élèves, dans plusieurs écoles privées de Casablanca, Rabat, Tanger, Fès et Agadir, sont menacés d’expulsion. Qu’ont-ils fait pour mériter un tel châtiment? Ont-ils intimidé ou violenter leurs camarades ou un membre du corps enseignant? Rien de tout cela! Ces enfants n’ont tout simplement pas acheté de nouveaux manuels scolaires.
À en croire Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 22 octobre, ces établissements refusent que les élèves étudient avec des manuels usagers, même s’ils sont toujours valables pour l’année scolaire en cours. Pire encore, lesdites écoles commercialisent exclusivement certains manuels et les vendent à des prix exorbitants qui peuvent atteindre les 300 dirhams l’unité, ce qui met à mal le budget des parents, qui doivent déjà payer des frais de scolarité élevés.
Le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se retrouve ainsi sous le feu de la critique. Les parents rouspètent contre la passivité de la tutelle qui, toujours selon le journal, se défend de n’avoir reçu aucune plainte. Pourtant, dans ses circulaires, le département de Saïd Amzazi ordonne aux écoles publiques de réutiliser les manuels usagers.
Ces menaces d’expulsion s’ajoutent à l’obligation d’inscrire ses enfants à la cantine scolaire, moyennant une somme de 40 dirhams par repas. Le tout sans aucun contrôle de qualité, ajoute le journal.