Du «faux» consommable pour machines de dialyse retiré de tous les hôpitaux

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Revue de presseKiosque360. Anas Doukkali, le nouveau ministre de la Santé, vient de sauver, est-on tenté de dire, la vie de milliers d’insuffisants rénaux. Plusieurs machines de dialyse, installées un peu partout à travers le royaume, fonctionnaient avec du consommable médical dangereux, car inadéquat.

Le 18/03/2018 à 23h46

Anas Doukkali vient de découvrir que, dans de nombreux hôpitaux publics, cliniques privées ou même centres de santé relevant de l’Initiative nationale de développement humain (INDH), les machines de dialyse fonctionnaient avec du consommable médical périmé ou ne répondant pas aux normes minimales de santé requises.

Le quotidien Assabah de ce lundi 19 mars nous apprend que la direction des prévisions du ministère de la Santé a envoyé tout récemment, à toutes les directions régionales du ministère, une lettre sous le sceau de l’urgence. Elle les y enjoint de confisquer immédiatement, dans les plus brefs délais, tous les médicaments et autres accessoires de machines de dialyse spécifiées dans la lettre. Ces derniers, qualifiés de périmés ou inadaptés, ne feraient en effet qu’aggraver l’état des insuffisants rénaux. Le ministère de la Santé a également exigé que tous les produits saisis soient répertoriés et acheminés vers son Service de gestion des stocks, sis à Casablanca.

De quoi s’agit-il au juste? Selon Assabah, le gros du problème réside dans les tuyaux utilisés pour aspirer, nettoyer, puis restituer le sang dans les veines du malade. Ces tuyaux constitueraient en fait un danger de plus pour les insuffisants rénaux, puisqu’ils n’ont rien à voir avec les produits clairement spécifiés dans les cahiers des charges qui lient le ministère et les sociétés qui ont fourni ce matériel.

L’âpreté du gain explique, selon les sources d’Assabah, la présence en très grande quantité de ces tuyaux bon marché et contrefaits, sans parler d’autres consommables pour machines de dialyse traficotés eux aussi. Le journal précise qu’Anas Doukkali, qui a sonné l’alerte pour le rappel de tous ces produits impropres, serait en train de préparer une procédure pour exiger des fournisseurs le remboursement au ministère de dizaines de millions de dirhams indûment empochées. Une grosse bataille judiciaire pourrait également mettre bientôt aux prises les deux parties.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/03/2018 à 23h46