Don du sang: Les réserves nationales ne couvrent que cinq jours!

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Revue de presseKiosque360. C’est un constat plus qu’alarmant. Les réserves nationales de sang ne couvrent que cinq jours des besoins des hôpitaux. Les responsables lancent un appel aux donneurs pour dépasser cette situation critique.

Le 05/08/2015 à 21h56

C’est un véritable cri de détresse que lancent les responsables du Centre national de transfusion sanguine (CNTS). Notre pays pourrait connaître une grave pénurie de sang lourde de conséquences pour les cas urgents et les malades ayant régulièrement besoin de sang. Selon Akhbar Al Yaoum, qui relaie ce cri d’alarme dans son édition de ce jeudi 6 août, les réserves hebdomadaires dont disposent actuellement les différents centres régionaux de transfusion sanguine ne dépassent pas les 1.500 litres de sang alors que les besoins réels vont au-delà de 2.500 litres. Citant le Dr. Mohamed Benaâjiba, patron du CNTS, le journal explique que ces réserves sont sous forme de 6.000 pochettes contenant chacune 250 millilitres du précieux liquide. A l’en croire, cette pénurie s’explique par la saison estivale durant laquelle les Marocains voyagent pour la plupart, mais cela ne devrait nullement empêcher les citoyens de se diriger vers n’importe quel centre proche du lieu où ils passent leurs vacances. Sinon, c’est carrément la vie de blessés graves ou de personnes souffrant de maladies comme le cancer de sang ou l’insuffisance rénale qui se trouve compromise.

Une histoire de cultureSelon les statistiques officielles, le Marocain n’est pas, en général, très porté sur le don du sang, un acte de générosité pourtant très utile pour sauver des vies. Selon le CNTS, seulement 0,85% des Marocains sont des donneurs alors que les critères de l’OMS recommandent un seuil nettement plus élevé, de 5%. L’année dernière, ils ont été 300.000 Marocains à donner leur sang et le CNTS estime que ces dons restent passagers et occasionnels. Et même avec les campagnes de communication lancées de temps à autre, les Marocains ne se pressent pas au portillon. Généralement, explique le Dr. Benaâjiba à Akhbar Al Yaoum, les donneurs affluent les deux premiers jours, puis l’opération s’essouffle malgré les efforts des spécialistes et les garanties réunies pour préserver la santé de tous.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 05/08/2015 à 21h56