La direction des Domaines de l’État, relevant du ministère de l’Économie et des Finances, a engagé une profonde refonte de ses méthodes de travail afin de contrer les réseaux mafieux spécialisés dans la confiscation illicite de propriétés foncières publiques. Cette nouvelle politique vise à restituer les biens indûment acquis, que ce soit par des voies judiciaires ou par la révision des conventions d’investissement frauduleusement manipulées, rapporte Assabah dans son édition du week-end (12 et 13 juillet).
Selon Mohamed El Kharmoudi, directeur des Domaines de l’État, cette stratégie repose sur un renforcement des dispositifs de protection du patrimoine public. Des actions énergiques ont été menées contre divers occupants illégaux, incluant des collectivités territoriales, des entreprises privées et même des établissements publics.
Tous les dossiers en suspens ont été résolus, soit par affectation régulière, soit par vente ou location conformément à la loi.
Par ailleurs, la Direction s’est attaquée aux investisseurs ayant détourné des terrains étatiques en modifiant frauduleusement les cahiers des charges. Ces derniers avaient transformé des zones initialement dédiées aux zones industrielles en complexes immobiliers à des fins spéculatives. En réponse, pas moins de 2.755 hectares ont été récupérés et réattribués à de nouveaux porteurs de projets, sous un contrôle renforcé quant au respect de leurs engagements.
Concernant les occupations informelles, telles que les douars et bidonvilles, leur régularisation s’inscrira dans le cadre des programmes de restructuration urbaine. Les occupants, qu’il s’agisse de personnes morales ou de sociétés privées, seront sommés de libérer les lieux sous peine de poursuites judiciaires, avec des contrats de location strictement limités à trois ans, sans possibilité de renouvellement.
Grâce à ces mesures, le domaine privé de l’État a connu une expansion significative, atteignant 5.471.635 hectares en 2024, soit une progression de 30 % par rapport à 2023, particulièrement dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, relaie Assabah.
En parallèle, l’État mobilisera 54.530 hectares pour soutenir les secteurs ministériels stratégiques, ainsi que 421 hectares dédiés aux équipements publics et aux services sociaux. En outre, 2.800 hectares seront consacrés au développement d’infrastructures aéroportuaires, ferroviaires, hydrauliques et sportives.








