La Direction générale de la météorologie (DGM) a présenté, mercredi 10 mai à Casablanca, son rapport annuel sur l’état du climat au Maroc en 2022, en présence du ministre de l’Équipement et de l’Eau Nizar Baraka. L’année 2022 a été celle des extrêmes météorologiques au Maroc: une année chaude et sèche.
En détail, 2022 a été l’année la plus chaude enregistrée au Maroc depuis plus de 40 ans. Plus particulièrement, le rapport sur l’état du climat au Maroc en 2022 précise que l’anomalie de la température moyenne annuelle a atteint +1,63°C par rapport à la normale climatologique sur la période 1981-2010.
La Direction générale de la météorologie précise dans le même rapport que la campagne agricole 2021-2022, qui coïncide avec la saison des pluies, est la première sur le podium des années sèches durant au moins les 40 dernières années.
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En effet, la campagne agricole 2021-2022 a été marquée par une sécheresse extrême, accompagnée d’une hausse exceptionnelle de températures, spécialement pendant les phases critiques du cycle céréalier. Le rapport précise que le cumul moyen national, enregistré sur la période de septembre 2021 à août 2022, est de 102 mm, présentant un déficit de 46% par rapport à sa normale climatique.
2022, année d’événements météorologiques extrêmes
Le rapport fait également remarquer que les températures moyennes ont été supérieures à la normale pendant 80% des jours de l’année, et 4 records de température moyenne mensuelle au niveau national ont été battus en 2022, précisément en juillet, octobre, novembre et décembre.
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En termes de pluviométrie, l’année 2022 a été déficitaire de 27% par rapport à la normale. Et les quatre dernières années, de 2019 à 2022, ont été les quatre années consécutives les plus sèches depuis les années 1960, avec un déficit pluviométrique de 32%.
Une problématique mondiale
Dans ce sens, Abdelfettah Sahibi, directeur général de la Direction générale de la météorologie a expliqué que le cas du Maroc s’inscrit dans un contexte global marqué par une augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre, ayant pour conséquence un réchauffement global.
Les huit dernières années ont d’ailleurs été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial, poursuit Sahibi, soulignant que les catastrophes liées à la météorologie, à l’eau et au climat, comme les vagues de chaleur extrêmes, la sécheresse et les inondations dévastatrices ont touché des millions de personnes et coûté plusieurs centaines de milliards de dollars en 2022.