Rebondissement judiciaire spectaculaire en rapport avec l'allégation -ébruitée via les réseaux sociaux et relayée par des sites d'information- de Me Mohamed Ziane prétendant avoir reçu de son client Nasser Zafzafi, écroué à la prison Oukacha à Casablanca, une lettre adressée aux manifestants d'Al Hoceima les appelant à "préserver le caractère pacifique des protestations".
Dans un communiqué publié jeudi 6 juillet, la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) précise que le détenu a démenti formellement avoir délivré une quelconque lettre à son avocat Me Ziane. "Le détenu a démenti catégoriquement, dans une déclaration écrite, toutes les allégations émanant de l'avocat, dont celle où il prétend que des documents lui ont été remis de la part de son client", précise l'Administration pénitentiaire.
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Dans le communiqué, dont une copie est parvenue à le360, l'Administration pénitentiaire affirme "avoir rempli son obligation fixée par la loi de procéder à la fouille du détenu aussi bien lors de son entrée que de sa sortie de la séance de discussion avec son avocat. Elle indique également avoir pris toutes les mesures nécessaires garantissant la surveillance et la protection des détenus et la sécurité des établissements pénitentiaires, conformément à l'article 68 de la loi 98-23".
Face à ces allégations "infondées", l'Administration pénitentiaire ne compterait pas rester les bras croisés. Dans ce même communiqué, elle annonce avoir décidé de saisir la justice pour élucider les circonstances de cette affaire. "Sur la base des données recueillies, vu que l'avocat concerné a allégué avoir reçu des documents au sein même de la prison, l'Administration pénitentiaire a entrepris de saisir les autorités judiciaires compétentes, en vue d'ouvrir une enquête sur lesdites allégations et d'identifier l'auteur réel des documents diffusés", annonce la DGAPR.
"Il apparaît à l'évidence à travers le démenti catégorique apporté par le détenu concerné, que l'avocat à l'origine des allégations infondées ne veut pas défendre son client, mais servir des agendas visant à susciter la fitna ", indique encore la DGAPR.