Détournements de Laâyoune: Un député ittihadi en fuite

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Revue de presseKiosque360. Alors qu’il avait promis son entière coopération, un député ittihadi, suspecté d’être impliqué dans les détournements de la perception de Laâyoune et diverses malversations immobilières, a disparu dans la nature.

Le 30/06/2015 à 22h56

Du nouveau dans l’affaire du détournement de 50 millions de DH de la perception de Laâyoune. «Un député ittihadi fait partie des suspects ayant pris la fuite vers l’étranger», révèlent des sources citées par le quotidien Al Massae dans son édition du mercredi 1er juillet. Au cours de l’enquête, le député en question aurait promis le remboursement immédiat de 3 millions de DH et le versement mensuel du reste de la somme à restituer. Au lieu de cela, il s’est volatilisé dans la nature. Le mis en cause aurait, selon le quotidien, procédé à de faux virements et à la falsification de données sur le système d’information de la perception, notamment à travers la création de deux collectivités territoriales fictives.

Selon des données qu’affirme détenir le quotidien arabophone, l’argent détourné aurait servi, entre autres, à acquérir deux villas en Mauritanie, une troisième à Las Palmas et un immeuble à Laâyoune. Al Massae évoque aussi des complices, dont certains hauts responsables, qui sont tous aujourd’hui en fuite et ont transféré illégalement leur butin à l’étranger. Contactées par téléphone, des sources du quotidien se sont étonnées de l’absence de mesures judiciaires visant à empêcher les mis en cause de quitter le territoire. «Comment les accusés ont-ils réussi à transférer autant d’argent et par quels moyens ont-ils pu acquérir des biens à l’étranger», s’interroge, pour sa part, la branche Sud de l’Association marocaine de défense des deniers publics qui estime que la saisie des biens et comptes bancaires est la seule solution pour garantir le remboursement des sommes extorquées.

Rappelons que c’est cette association qui a rendu ce scandale public. Elle avait ainsi fait état, dans un communiqué, de détournements de plus de 52 millions de DH. L’affaire remonte à 2011, mais le pot aux roses n’a été découvert que trois ans plus tard. Une enquête préliminaire a été initiée par le procureur général près la Cour d’appel de Marrakech traitant des crimes financiers.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/06/2015 à 22h56