Le déroulé du procès des détenus d’Al Hoceima se poursuit mais les épisodes successifs commencent à se ressembler. Ayant repris ce mardi 7 novembre, le procès a de nouveau tourné court. Nasser a, là encore, été expulsé de la salle d’audience à la Chambre correctionnelle près la Cour d'appel de Casablanca. En cause cette fois, des slogans qu’il a scandés d’entrée de jeu sans demander à prendre la parole, ce qui a perturbé le déroulement de la séance.
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Rappelons que le 31 octobre, Nasser Zefzafi avait également été sommé de quitter le tribunal. Il s’était mis en colère et avait commencé à crier, exigeant que les caméras installées dans la salle d’audience quittent le lieu. «C’est une atteinte à nos droits. On ne sait pas ce qui sera fait de ces images. Je suis en dépression et je ne supporte pas d’être filmé», a hurlé le meneur des évènements d’Al Hoceima. La tension était telle que le juge avait décidé d’expulser Zefzafi de l’audience. Par solidarité, les 31 autres prévenus avaient également demandé à quitter la Cour d’appel de la capitale économique.
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Cinq prévenus doivent répondre, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure" et "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du royaume".
Ils sont également accusés d'avoir "ébranlé la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", d'avoir "participé à l’organisation d’une manifestation non autorisée", d'avoir "tenu des rassemblements publics sans autorisation" et d'avoir "participé à un attroupement armé".
Les autres mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour "offense et violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation", "désobéissance armée" et "détérioration de véhicules et de biens publics".