Des malversations en milliards menacent des cliniques privées de fermeture

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Revue de presseKiosque360. Un rapport de mission, sur le bureau du ministre de la Santé, révèlerait l’existence de fraudes, de falsification et de malversations chiffrées en milliards dans la gestion de quelque 200 cliniques privées. Certaines parmi ces dernières risqueraient la fermeture pure et dure.

Le 23/10/2015 à 21h33

L’affaire est de taille, puisque le seuil de soupçons y aurait été dépassé et de loin. Un rapport rédigé à la suite de quelque 260 missions d’inspection diligentées par le ministre de la Santé comporterait des données graves sur la gestion de 200 cliniques privées dans le pays.

Selon «Al Massae», qui rapporte cette information dans son édition du samedi 24 octobre, des cliniques concernées auraient présenté des factures fictives à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) comportant des données sur des interventions chirurgicales aux prix exorbitants. Mieux encore, d’autres cliniques auraient falsifié des identités de patients et des ordonnances afin de se procurer des médicaments coûteux pour pouvoir les revendre en toute impunité.

Comme le rapporte le quotidien, les missions d’inspection ont ciblé pas moins de 260 cliniques privées et 115 établissements hospitaliers publics. Le rapport contient également des données sur plus de 2.200 plaintes traitées qui accuseraient directement des médecins de négligence et rapporte des cas avérés de corruption ou de clientélisme.

Des missions d’inspection mixtes, poursuit «Al Massae», composées de représentants de la CNSS et du département de la santé ont visité de grandes cliniques privées dans la ville de Casablanca, après avoir découvert des malversations et des fraudes qualifiées de «graves».

Les sources d’«Al Massae» ont assuré que certains dossiers dans cette affaire seront présentés devant la justice qui devrait statuer sur des cas de cliniques qui se seraient soustraites à leurs obligations vis-à-vis des services des impôts en procédant à la falsification de factures.

Mais des mesures répressives auraient été déjà prises et seraient incessamment annoncées. Elles concerneraient la fermeture de certaines cliniques privées qui n’auraient pas respecté le minimum imposé par la loi. Pour d’autres, les autorités devraient y interdire les soins et les interventions chirurgicales.

Par Mounir El Figuigui
Le 23/10/2015 à 21h33