Rien ne va plus pour le Régime d'Assistance médicale (RAMED). Jilali Hazem, directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) a confirmé la baisse du retrait des cartes du RAMED de la part des personnes se trouvant dans une situation précaire.
Il s’agit notamment de la tranche qui paie une contribution 120 dirhams l’année par personne, et qui est plafonnée à 600 dirhams la famille. Le rythme de retrait des cartes a baissé de 50%, selon Jilali Hazem. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce week-end des 12 et 13 décembre.
Le DG de l’ANAM a confirmé que l’utilisation de la carte du RAMED est gratuite pour la tranche de citoyens se trouvant dans une situation de pauvreté, contrairement à celle souffrant de précarité. Mais cette dernière refuse pour l’instant de payer le système, notamment les familles se composant de plus de cinq membres.
Ces irrégularités entravent la généralisation des soins par l’ANAM puisque l’Agence n’a réussi, jusque-là, à collecter que 100 millions de dirhams d’allocations depuis le lancement du RAMED.
8,78 millions de bénéficiaires
D’après Assabah, la commission ministérielle qui se penche sur la régularisation du système Ramed et qui est présidée par Abdelilah Benkirane, le Chef de gouvernement, n’a pris jusque-là aucune mesure d’urgence pour assainir cet organisme. L’ANAM, pour sa part, a déjà commencé l’étude de plusieurs scénarios concernant, notamment, la création d’un ticket d’hospitalisation destiné aux soins externes.
Ce service sera mis en place pour répondre aux besoins des personnes en situation précaire et qui représentent 16% du total des citoyens bénéficiant du RAMED. Il s’agit de plus de 1,4 million de personnes.
Au total, les personnes bénéficiant du RAMED s’élèvent à 8,78 millions à fin juillet dernier. Ce chiffre dépasse les prévisions qui tablaient sur 8,5 millions de bénéficiaires, seulement. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, 53% des bénéficiaires du RAMED se trouvent dans des zones urbaines. D’après le département de Boussaid, la généralisation du système du RAMED permettra la réduction des dépenses des familles de 38%.