Dans une nouvelle escalade des méthodes de trafic de drogue à la frontière Est du Royaume, une opération réussie de la Gendarmerie Royale a récemment révélé l’utilisation de drones pour transporter de grandes quantités de psychotropes depuis l’Algérie vers le Maroc.
L’opération, menée par les éléments de la Gendarmerie Royale à Bni Drar, près de la frontière algérienne, a permis de démanteler un réseau criminel dangereux impliqué dans ce type de trafic sophistiqué, indique le quotidien Assabah de ce mardi 27 mai.
Tout a commencé par la détection de mouvements suspects via des caméras thermiques de pointe, reliées au centre de surveillance d’Ahfir, ce qui a éveillé les soupçons d’une activité illégale dans les passages frontaliers, écrit-on.
Les forces de la Gendarmerie sont rapidement intervenues pour interpeller un suspect, pris en flagrant délit avec un drone et une quantité importante de drogue.
Deux autres individus ont réussi à prendre la fuite. L’enquête préliminaire, supervisée par le parquet de Oujda, a ensuite permis d’identifier un second suspect, soupçonné d’assurer la surveillance opérationnelle du réseau.
L’enquête a permis de révéler l’identité de six autres personnes soupçonnées d’être liées étroitement au réseau criminel, dont le cerveau de l’opération et ses complices, toujours en fuite et visés par des mandats de recherche à l’échelle nationale.
Cela témoigne de l’ampleur et des ramifications de cette organisation.
Les individus arrêtés ont été présentés devant le parquet compétent, tandis que les services de sécurité poursuivent leurs recherches intensives pour arrêter l’ensemble des membres de ce réseau, qui utilise des moyens technologiques avancés dans ses activités criminelles, posant ainsi un nouveau défi sécuritaire nécessitant vigilance constante et évolution des méthodes de lutte.
Cette opération s’inscrit dans un contexte marqué par la recrudescence du trafic de drogue depuis l’Algérie vers le Royaume.
Les rapports sécuritaires font régulièrement état de réseaux criminels transfrontaliers, à ramifications algériennes et internationales, cherchant à inonder le marché marocain de diverses drogues, notamment des comprimés hallucinogènes, du «Captagon», et d’autres psychotropes particulièrement dangereux en raison de leur impact dévastateur sur les jeunes.
Les données indiquent que ces réseaux profitent de l’étendue des frontières et des zones escarpées pour faciliter leurs activités illicites.
À cela, s’ajoute l’implication de mafias algériennes bien connues spécialisées dans le trafic de haschich, qui contrôlent les routes de contrebande à partir des eaux territoriales algériennes, en coordination avec des barons installés en Europe, et avec l’appui de responsables militaires algériens.
Ceux-ci auraient récemment entamé des opérations de contrebande, qualifiées de «stratégiques», sous la protection des généraux algériens.








