Dans son numéro de ce mardi 20 janvier, le quotidien Al Akhbar nous apprend que le procureur du roi près le tribunal de première instance de Salé a soumis la plainte déposée par une jeune fille de 27 ans à l’encontre du conseiller parlementaire, Abdelmajid Mhachi, à l’attention de son homologue près la cour de Kénitra.
Le député sera probablement entendu au courant de cette semaine pour s'expliquer au sujet des accusations portées contre lui par la jeune fille notamment le kidnapping et la tentative de viol, croit savoir le journal, ajoutant que des associations de la société civile sont entrées en ligne pour soutenir la victime qui craint d'éventuelles pressions sur la justice pour classer cette affaire et par ricochet passer sous silence ce dossier ayant secoué l’opinion publique politique et locale de la ville de Kénitra.
Elle ajoute que les craintes se sont accentuées à cause du soutien apporté par le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) au conseiller Mhachi,, estimant que d’aucuns considèrent que la visite effectuée par Salaheddine Mezouar, président du RNI, en compagnie de membres du Bureau politique du parti au domicile de Mhachi, est une tentative pour influencer sur le cours de l’enquête, sachant que le mis en cause fait fonctions de coordinateur du RNI dans la région du Gharb, de président du conseil provincial de Kénitra et de président de la commission de l’intérieur à la Chambre des conseillers.
Qui dir vrai, qui dit faux ?
Les faits remontent à décembre dernier lorsqu’une jeune fille a déposé une plainte accusant le député en question de kidnapping et de tentative de viol dans une forêt à Bouknadel aux environs de Kénitra.
Dans sa déposition, la jeune fille a déclaré qu'au moment où elle était dans le parking des grands taxis, près du marché de gros à Salé, le conseiller Abdelmajid Mhachi, s’est arrêté à bord de sa voiture Audi de couleur bleue, lui proposant de la déposer. La plaignante a accédé à sa demande surtout qu’elle avait trop attendu un taxi.
Et de poursuivre que durant le trajet, elle a remarqué qu’il se dirigeait vers la forêt de Bouknadel. Lorsque qu’elle lui a demandé pourquoi il déviait du chemin, il a répondu que le moteur de la voiture chauffait et qu’il fallait s’en assurer.
«Lorsque nous nous sommes arrêtés, ses gestes sont devenus étranges. Il a commencé à me faire des avances, me proposant des sommes d’argent pour satisfaire son plaisir. J’ai refusé. Mais, voyant qu’il ne pouvait obtenir quoique ce soit de moi, il m’a fait descendre de force de la voiture et m’a laissée dans la forêt en proie au danger», relate-t-elle.
Dans une déclaration au journal, le député a nié catégoriquement être au fait de cette affaire, affirmant qu’il ne s’est jamais arrêté pour quelconque fille du fait qu’il utilise la voiture de service, affirmant au passage ignorer ou avoir déjà été au courant de la plaignante. Il est au courant maintenant. Et le dernier mot revient à la Justice.