Les brigades régionales de la gendarmerie royale de Casablanca, Berrechid, Médiouna, Agadir et Tanger poursuivent, en collaboration avec les services de la police judiciaire compétents, l’interrogatoire des accusés fraîchement interpellés dans l’affaire de trafic de voitures volées entre l’Europe et le Maroc.
Au fur et à mesure que l’enquête avance, le nombre des mis en cause augmente. Jusqu’à vendredi dernier, vingt fonctionnaires des centres d’immatriculation ont été inculpés, en plus de trente autres accusés. Des avis de recherche ont été lancés à l’échelle internationale contre de nombreux complices, dont la majorité est composée de Marocains établis en Europe.
Le mode opératoire de ce gang consistait à repérer des voitures en Europe et à passer des accords de vente avec leurs propriétaires. Ainsi, les membres de cette mafia versaient une somme d’argent au vendeur qui devrait déposer une déclaration de vol auprès de son assurance et les services de police sur l’autre rive, juste après l’entrée de la voiture au Maroc, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce week-end des 26 et 27 mars.
Résultat: dès que la voiture franchissait les services des douanes marocains, elle était déclarée volée sur le continent européen. Le reste de l’opération s’effectuait auprès de certains centres d’immatriculation, notamment à Midelt, pour obtenir de nouveaux papiers pour la voiture sur la base de documents falsifiés. Les investigations, qui ont démarré en février dernier, ont abouti jusqu’à présent à la saisie de 119 voitures, dont 100 ont été saisies par la gendarmerie et 19 par la police. L’affaire connaîtra certainement de nouveaux rebondissements et de nouvelles têtes risquent encore de tomber.