Démantèlement d’un réseau de trafic d’organes entre le Maroc et la Turquie

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Revue de presseKiosque360. En coordination avec la DGST, les éléments de la BNPJ ont procédé, ce mardi, au démantèlement d’un réseau de trafic d’organe et de drogue qui s’activait entre le Maroc et la Turquie. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/04/2022 à 19h38

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a démantelé un réseau de trafic d’organes humains et déféré, ce mardi 5 avril, ses quatre membres, dont trois femmes, devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 6 avril, que c’est une annonce sur Facebook proposant ce commerce illégal qui a mis la puce à l’oreille des éléments de la BNPJ et les a poussés à ouvrir une enquête.

Des investigations effectuées en coordination avec la DGST ont permis d’identifier deux donneurs qui ont vendu un de leurs reins en contrepartie d’importantes sommes d’argent en devises. Les annonces qui sont parvenues aux personnes visées par ce trafic fixaient le prix d’un rein prélevé dans un pays étranger à près de 136.000 dirhams. Un communiqué de la DGSN indique que ses services coordonnent avec l’antenne d’Interpol à Ankara pour identifier et interpeller tous les complices marocains et étrangers impliqués dans ces activités criminelles.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les investigations ont montré que les éléments de ce réseau exploitaient certaines victimes pour réceptionner et transporter de grosses quantités de drogue, aussi bien à l’intérieur du Maroc que lors de leurs déplacements à l’étranger. Le communiqué de la DGSN souligne que les mis en cause avaient des liens avec un réseau criminel composé de ressortissants étrangers impliqués dans ce même trafic de prélèvement et de vente d’organes humains. Les perquisitions chez les prévenus ont permis de saisir des sommes d’argent en monnaie nationale et en devises suspectées de provenir de ces activités criminelles. Les enquêteurs ont saisi, en outre, des reçus de virements étrangers, des analyses de groupes sanguins de plusieurs victimes, ainsi que des quantités de chira et des smartphones qui ont été soumis aux expertises techniques. Il faut rappeler qu’au cours de l’enquête, un individu avait porté plainte contre deux femmes, impliquées dans ce trafic, qui l’avaient contacté via Messenger pour lui demander de leur transmettre une copie de son passeport et d'analyses médicales.

Par Hassan Benadad
Le 05/04/2022 à 19h38