Un rapport présenté par Ahmed Talhi, chef de la commission de la protection de l’environnement dans la commune de Tanger, a mis en garde les autorités sur le danger que représente le retard pris dans le transfert de la décharge de Mghogha. Il a, lors de la clôture des travaux de la session ordinaire, insisté sur le risque d’une explosion au gaz méthane. Un gaz toxique qui se répand dans les tonnes de déchets stockés sous le sol de l’arrondissement Mghogha à cause de la réduction de la surface réservée à cette décharge.
Face à un auditoire surpris et en présence du maire de Tanger, Talhi a qualifié cette décharge de bombe à retardement qu’il faut absolument désamorcer dans les plus brefs délais. L’intervenant a insisté sur le fait que «cette nouvelle génération de décharges présente des inconvénients car la totalité des déchets est déversée sous la terre. Tout le monde sait que le coût des territoires urbains est très élevé sachant que Tanger stocke un million de tonnes de déchets par an».
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 1er mars, qu’Ahmed Talhi a lancé une véritable alerte pour éviter une catastrophe qui pourrait, selon lui, se produire à tout moment. L’homme est catégorique: «Au cours de l’année 2018, on a stocké 400.000 tonnes de déchets domestiques et 200.000 tonnes de restes de matériaux de construction. Vous le devinez, on parle maintenant de millions de tonnes de déchets stockés depuis la création de cette décharge. Et si le conseil de la commune ne prend pas de décision dans l’immédiat, il est probable que Tanger connaisse la même explosion qu’en Allemagne dans une décharge publique. Car la quantité du gaz méthane toxique stocké sous le territoire de l’arrondissement de Mghogha pourrait provoquer une forte explosion qui serait une catastrophe pour les régions du Nord».
Ahmed Talhi a appelé tout le monde à assumer sa responsabilité pour surveiller cette décharge et éviter une catastrophe sachant que la commune a reçu une subvention de l’Etat de 300 millions de dirhams. Il a ajouté que les études réalisées par la commission de la protection de l’environnement sur ce site montrent que la fuite des gaz toxiques pourrait se produire dans les prochains mois.
