Depuis quelques semaines, les Casablancais se plaignent d'une odeur nauséabonde émanant, pendant la nuit, de la décharge de Médiouna.
Ces odeurs étouffantes causées par l’incinération des ordures indisposent les habitants de plusieurs quartiers de la métropole et suscitent une grande colère chez les Casablancais.
Décidés à exprimer leur ras-le-bol, ces derniers, particulièrement ceux qui habitent dans les quartiers les plus proches de la décharge se sont organisés en groupes de réflexion et projettent plusieurs actions de contestation.
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Afin de canaliser leur mouvement, ils ont créé un groupe sur Facebook. Intitulé "Décharge de Mediouna: une mort programmée", le groupe a été créé "dans le but de sensibiliser le public et les autorités concernées à une bombe écologique qui est la décharge de Mediouna", peut-on lire dans la description du groupe.
Il regroupe pour le moment plus de 2600 internautes et invite les Casablancais à se prendre en photo en arborant un masque afin de dénoncer les dégâts causés par la plus grande décharge du Maroc.
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Hanane Bouzil Souaidi est à l’origine de ce groupe. La jeune femme qui habite un des quartiers les plus exposés, avait créé, il y a deux ans, un collectif d’habitants contre la décharge rassemblant plus d’une dizaine d’associations locales.
Le collectif a réussi à rencontrer le Wali de Casablanca. Ce dernier leur avait promis que la décharge, qui devait initialement cesser ses activités en 2010, serait fermée d’ici deux ans. Mais aujourd'hui, il n'en est rien...
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Décidé à aller jusqu'au bout de sa bataille, le collectif est en train d'étudier des actions concrètes de contestation.
Ouverte en 1986, la décharge sauvage se situe dans la commune de Médiouna, à une vingtaine de kilomètres au sud de Casablanca. Dans cette décharge de 70 hectares, 3.500 tonnes de déchets domestiques sont déversés quotidiennement. Détritus auxquels s'ajoutent 3.000 tonnes de déchets hospitaliers, industriels et de gravats non pesés.
Aujourd'hui, la décharge de Médiouna est confiée à la société SOS-Ndd, qui a pris ses fonctions en juillet 2018, après le départ d’Ecomed, suite à la bataille judiciaire qui l’a opposée à la Commune Urbaine de Casablanca. Le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, qui a la charge de mettre un terme aux activités nocives de cette décharge est, comme d'habitude, aux abonnés absents.