Décès de l’ancien médecin militaire Mourad Sghir: l’autopsie conclut à une mort naturelle

La Cour d'appel de Tanger.

Dans un communiqué diffusé ce mercredi 6 décembre, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger revient sur les circonstances du décès de l’ancien médecin militaire Mourad Sghir. L’enquête est toujours en cours, assure-t-il.

Le 06/12/2023 à 21h43

Le 12 novembre dernier, après avoir reçu une notification des services de police faisant état du décès d’une personne se trouvant aux urgences de la ville de Tanger et dont l’identité était alors inconnue, le parquet a ordonné immédiatement l’ouverture d’une enquête afin d’élucider les circonstances du décès, déterminer l’identité de la personne décédée et établir le contact avec sa famille, souligne le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger dans un communiqué publié suite aux informations relayées sur les réseaux sociaux concernant le décès à Tanger d’un ancien médecin militaire.

Suite à cela, le service de diagnostic biométrique affilié à l’Institut des sciences et des preuves médico-légales pour la sécurité nationale a procédé aux investigations nécessaires. Une autorisation a également été accordée pour prélever un échantillon de salive et analyser l’ADN du défunt dans le but de réaliser les correspondances génétiques nécessaires et pouvoir l’identifier. Il s’agissait du dénommé Mourad Sghir, Marocain, né le 4 septembre 1968 à Tanger.

Parallèlement, poursuit le communiqué, une autopsie médicale a été ordonnée, confiée à une commission médicale tripartite, en vue de déterminer les causes du décès. Celle-ci a conclu que le décès était naturel, ayant été provoqué par un «infarctus du myocarde dû à une sténose de l’artère coronaire gauche, qui résultait d’un saignement d’estomac dû à de multiples infections ulcéreuses». De plus, «il n’y avait aucune trace de violence ni de contusion sur le corps du défunt».

Afin d’approfondir les investigations, le personnel administratif et médical qui a suivi l’état de santé du défunt a été auditionné, confirmant le fait que celui-ci était arrivé à l’hôpital le 11 novembre dernier, alors qu’il se trouvait dans un état critique en raison de l’insuffisance de ses capacités respiratoires. Ce qui a nécessité un traitement sous oxygène aux urgences, puis dans la salle de décochage, où il est décédé malgré les efforts du staff médical, poursuit la même source.

Afin de déterminer toutes les circonstances du décès, tous les témoins ont été entendus. Ainsi, ajoute le procureur du Roi, il a été constaté que Mourad Sghir avait été transféré le 8 novembre dans le même établissement hospitalier à bord d’un véhicule de la Protection civile qui l’avait trouvé sur la voie publique, dans un état de santé dégradé. Après avoir reçu de l’oxygène, son état de santé s’est amélioré et il a quitté l’hôpital sans renseigner son identité dans les registres de l’hôpital. Cet incident a d’ailleurs été confirmé par les agents de la Protection civile qui l’ont transporté.

Après avoir entendu la sœur du défunt et procédé aux opérations d’identification nécessaires, l’autorisation a été donnée de remettre le corps du défunt à sa famille, qui a entamé les procédures d’inhumation le 1er décembre, souligne le procureur du Roi, en précisant que l’enquête est toujours en cours.

Par Ayoub Khattabi
Le 06/12/2023 à 21h43