Lors de cette rencontre initiée par le Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats à Dakhla, à laquelle ont pris part notamment des acteurs associatifs argentins et marocains et des représentants de la Commission régionale des droits de l’Homme, les participants ont appelé à adopter des politiques nationales intégrées pour la protection des enfants contre toutes les formes de violence et d’exploitation, plaidant pour la mise en place des mesures préventives destinées à limiter les cas de violences à l’égard de cette catégorie.
Les intervenants ont également plaidé pour mettre un terme à l’exploitation des enfants par les groupes et milices armés, appelant à la conjugaison des efforts pour contrôler le recrutement d’enfants-soldats dans le monde.
Dans une déclaration à la presse, le président-directeur général du Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats à Dakhla, Abdelkader Filali, a indiqué que cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs associatifs argentins ayant été victimes d’abus sexuel à Buenos Aires depuis deux décennies, de partager les souffrances qu’ils ont dû endurer.
Les acteurs associatifs argentins ont également eu l’occasion de prendre connaissance du phénomène du recrutement d’enfants dans les conflits armés, par des pays et des groupes armés qui exploitent les enfants à des fins militaires, a noté M. Filali, faisant observer que ces enfants sont également victimes d’abus sexuels.
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Pour sa part, le président de l’Association «Adultes pour les droits des enfants» basée à Buenos Aires, Sebastian Cuattromo, a relevé que cette rencontre constitue une occasion «pour partager nos expériences en tant que victimes d’abus sexuel et d’ouvrir un débat constructif pour examiner les moyens visant à lutter contre ce crime».
M. Cuattromo a aussi fait remarquer que cette rencontre vise à sensibiliser sur l’importance de lutter contre l’abus sexuel sur mineur, qui est une question universelle nécessitant des mesures efficientes, appelant les acteurs associatifs aux côtés d’organisations étatiques à unifier leurs efforts pour prévenir ce fléau dangereux.
De son côté, la co-fondatrice de la même association, Silvia Piceda, a indiqué que «la question de l’abus sexuel sur mineur est un fléau mondial qui exige de toute urgence d’attirer l’attention de la communauté internationale».
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«Nous sommes aujourd’hui à Dakhla pour partager nos expériences sur l’abus sexuel que nous avons subi dans l’enfance», a-t-elle fait savoir, soulignant l’importance d’œuvrer de manière collective afin de lutter contre ce phénomène, qui représente une menace grave pour les enfants.
À cette occasion, les acteurs associatifs argentins ont pris connaissance des missions du Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats à Dakhla, qui tend à fournir des données précises, qualitatives et quantitatives, afin de mener une action basée sur la recherche académique en matière de lutte contre le recrutement des enfants-soldats dans les zones de conflits.
Outre la ville de Dakhla, les acteurs associatifs argentins ont pris part à d’autres rencontres de sensibilisation autour du phénomène de l’exploitation des enfants à travers le monde, tenues à la Faculté des lettres et sciences humaines de Mohammedia et à celle de Rabat.