Dans les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie du Maroc, la situation va de mal en pis. Le bras de fer qui oppose les coordinations des étudiants et les départements dont ils se trouvent sous la tutelle, soit ceux de la Santé et de l’Enseignement supérieur, tout particulièrement sur leur principale revendication, une réduction à six ans de la durée de leur formation, se poursuit et prend même des proportions alarmantes.
Les décisions disciplinaires qui ont été prises par les présidences des universités à l’encontre de plusieurs étudiants ont en effet compliqué la situation.
«Plus de cinquante étudiants ont été traduits devant des conseils de discipline, avec des accusations qui s’articulent de l’incitation à la grève à la persistance des protestations, en passant par le boycott des examens, des cours et des stages», annonce Al Akhbar de ce jeudi 28 mars 2024.
La durée de la suspension va d’une à deux années, précisent des sources interrogées par le quotidien. Ces décisions de suspension interviennent après celle de la dissolution des bureaux représentant les étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, et de celle de l’interdiction de l’ensemble des activités de ces instances dans les universités, indique Al Akhbar.
Ces décisions, expliquent les sources d’Al Akhbar, n’ont pas influencé les étudiants, mais les poussent à abandonner leur bataille, déclenchée il y a près de trois mois.
D’après le quotidien, ces étudiants comptent saisir la justice administrative, pour obtenir des recours contre les décisions qui ont été prises à l’égard des étudiants sanctionnés par ces suspensions d’une à deux années.
Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, et Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, rappelle le quotidien, avaient indiqué que «90% des étudiants se disent convaincus des décisions prises par les deux départements».
Cependant, les étudiants ont démenti cette déclaration, indique le quotidien, et ont quant à eux affirmé que les grèves se poursuivaient, mobilisant quasiment 100% des effectifs.
Autant dire qu’il n’y aurait pas d’éclaircie en vue, en ce qui concerne le mouvement qui secoue actuellement les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire dans le Royaume.