En se fondant sur des rapports de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT), de la Cour régionale des comptes de Fès et de celle d’Oujda, ainsi que des plaintes déposées par des associations de défense des deniers publics, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès, chargée des crimes financiers, poursuit ses enquêtes sur des affaires liées à des détournement de fonds et à la dilapidation de deniers publics, dans sa compétence territoriale.
Selon Assabah de ce mardi 6 août, «le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès, chargée des crimes financiers, a transféré l’affaire de l’ancien député du Rassemblement national des indépendants (RNI) et président de la commune d’Ain Aicha, dans la province de Taounate, devant la police régionale de Fès, pour enquête».
Cette même brigade de la police régionale, indique le quotidien, enquête depuis quelques jours dans une affaire impliquant le président de la commune de Targuist, dans la province d’Al Hoceïma.
Ce président de l’Union constitutionnelle (UC), précisent des interlocuteurs d’Assabah, l’un de ses vice-présidents, un conseiller de la commune et deux autres personnes se retrouvent accusés de «dilapidation de deniers publics» et de «mauvaise gestion».
Selon ces mêmes interlocuteurs, le président de la commune de Ras El-Ma, dans la province de Nador, et le président du conseil provincial de Moulay Yaâcoub, près de Fès, sont également impliqués dans des affaires de nature similaire.
Ces plaintes s’ajoutent à celles qui avaient déjà été déposées à l’encontre d’élus dans la province de Taza, dont trois présidents de communes et le président du Conseil provincial de la ville.
Parmi les personnes accusées, indiquent ces mêmes interlocuteurs, figurent également «le président de la commune rurale El Atef dans la province de Taourirt, le président du conseil préfectoral de Fès du Rassemblement national des indépendants (RNI), le président de la commune de Sidi Harazem, et le député ayant remplacé Rachid El Fayek, qui avait été condamné pour plusieurs crimes financiers et d’autres crimes».
Le juge en charge des crimes financiers est donc en ce moment à l’œuvre, afin d’«assainir le fichier de la gouvernance locale dans cette région», précise Assabah.