L’Observatoire marocain pour la protection du consommateur (OMPC) a émis une mise en garde sévère concernant la multiplication anarchique d’ateliers clandestins spécialisés dans la conservation des olives et la production de harissa.
Selon un communiqué de l’Observatoire rapporté par Al Ahdath Al Maghribia en date de ce mercredi 29 octobre, ces installations illégales se développent en violation flagrante des normes sanitaires et juridiques, mettant en péril la santé des consommateurs.
À la suite de contrôles de terrain, les inspecteurs de l’OMPC ont constaté que ces unités opéraient depuis des entrepôts et des sous-sols obscurs, sans aucune autorisation de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
Les pratiques observées sont pour le moins alarmantes: l’emploi de conservateurs et de colorants chimiques d’origine inconnue et, dans certains cas, le recyclage d’olives pourries et putrides teintes de substances dangereuses. La harissa, quant à elle, serait préparée à base de piments avariés et d’huiles usagées, dans une absence totale de conditions de stérilisation et d’hygiène élémentaires.
Face à ce péril sanitaire, l’OMPC en appelle aux autorités locales, au parquet, à l’ONSSA et à la police communale pour mener sans délai des campagnes d’envergure afin de fermer ces «tanières», de saisir et de détruire l’ensemble des matières suspectes. L’Observatoire demande également que des poursuites judiciaires soient engagées contre toutes les personnes impliqués dans ces filières frauduleuses.
Il est par ailleurs impératif de renforcer le contrôle des circuits de distribution, notamment les souks hebdomadaires qui servent à écouler ces produits frelatés, et de durcir les sanctions contre toute complicité ou dissimulation de ces activités illicites.
Enfin, l’OMPC exhorte les citoyens à faire preuve de la plus grande vigilance et à signaler immédiatement tout produit d’origine douteuse ou présenté dans des conditions insalubres.
Géographiquement, ces ateliers clandestins sont concentrés dans des régions connues pour leurs activités informelles, telles que le site d’Akrach, où une unité a été détectée, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Les environs de Fès, Sefrou et Taza, où des dépôts abandonnés et des sous-sols sont détournés à ces fins, sont également concernés. Les zones de Sidi Kacem, Sidi Slimane, Médiouna, Dar Bouazza et Nouaceur sont tout autant identifiées comme des foyers actifs de ce trafic.








