"Je pense que nous sommes en train de vivre le pic de la vague". C’est par ces termes que le professeur et membre du comité technique et scientifique de la vaccination, Azeddine Ibrahimi, a décrit l’évolution épidémiologique au Maroc. D’après cet expert, "nous pouvons évoquer l’aplatissement de la courbe au niveau national". Mais, gare au relâchement, tant ce plateau apparent peut être illusoire: alors que les chiffres semblent arriver à un palier au niveau national, les différentes régions du royaume n’ont pas connu cette vague au même moment", note Azeddine Ibrahimi sur les colones du quotidien Al Massae du 24 août.
Alors que la situation épidémiologique s’améliore dans les régions du Souss et de Marrakech, le nombre de contaminations devrait augmenter prochainement dans la région Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, selon l’expert. Ce dernier précise en outre que la majorité des Marocains a été contaminée par le variant Delta.
Pour Azeddine Ibrahimi, l’indicateur de référence pour évaluer l’évolution de l’épidémie est le taux de positivité des tests. Celui-ci, selon l’expert, se stabilise désormais. Idem pour le taux de létalité qui a baissé, en passant de 1,7% à 1,4%. Le professeur Ibrahimi rassure quant à l'évolution de la situation épidémiologique au Maroc qui devrait, selon lui, s’améliorer vers la mi-septembre, avec la vaccination de la moitié de la population. Le professeur et membre du comité technique et scientifique de la vaccination appelle ainsi de ses vœux pour que le rythme de la vaccination s’accélère au Maroc pour que l’on revienne graduellement à ce que nous vivions au début du mois de juillet.
Sur un autre registre, Ibrahimi a critiqué la France pour avoir refusé d’autoriser les personnes vaccinées avec Sinopharm sans aucune base scientifique qui justifie une telle décision. D’après le professeur, le vaccin chinois protège contre tous les symptômes de la maladie et est efficace à 90% contre ses formes graves. Pour lui, les vaccins ne protègent pas contre la contamination, mais réduisent le risque de contagion chez les personnes vaccinées et protègent contre les formes graves de la maladie.