Jusque-là épargnée par le Covid-19, Safi rejoint les villes qui enregistrent le plus de cas de contamination. Et par paquets entiers.
Selon nos sources sur place, une soixantaine de cas ont été détectés dans une conserverie de poisson appartenant au groupe Unimer (unité appelée communément Bouras par les Safiots).
Et le bilan est appelé à être revu à la hausse avec la série de dépistages qui sont en cours. «Jusqu’à 4 heures, ce vendredi, les autorités sanitaires de la ville ont procédé à quelque 600 dépistages et on attend les résultats. Dans un climat de psychose», affirment nos sources qui craignent un remake du scénario des foyers industriels d’El Mersa près de Laâyoune (également des unités de traitement de poisson employant des femmes).
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Mais il y a pire, à en croire nos sources. Avec près d’une vingtaine d’unités similaires, dont trois appartenant à Unimer, la propagation du virus pourrait atteindre des records. «Chaque ouvrière a une soeur, une belle-soeur, une voisine ou une cousine qui travaille dans une autre unité et on craint le pire», nous déclare un acteur associatif local.
Notre interlocuteur ajoute que des appels ont été adressés aux autorités locales pour amener les industriels à imposer de strictes mesures sanitaires dans leurs unités. «Mais notre appel est tombé dans une oreille sourde», ajoute-t-il.
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Aux dernières nouvelles, les autorités ont ordonné la fermeture provisoire de toutes les unités de conserverie de poisson jusqu’à ce que toutes les ouvrières (qui le revendiquaient par ailleurs) soient dépistées.
