Covid-19: janvier 2022 sera-t-il sous le signe d'Omicron au Maroc?

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs spécialistes mettent en garde contre la nouvelle vague du variant Omicron qui risque de fragiliser le système de santé national. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/12/2021 à 20h40

Sur la base de données scientifiques, de nombreux épidémiologistes et spécialistes de la santé s’attendent à ce qu'Omicron devienne le variant dominant au Maroc à partir de la mi-janvier 2022. Au Maroc, la nouvelle année s’annonce donc sous le signe d’Omicron, ce variant détecté pour la première fois en Afrique du Sud et qui se propage aujourd’hui dans le monde entier. 

En réaction à ces données scientifiques, les experts mettent en garde, expliquant que le moment est venu d'affronter la prochaine vague qui s’annonce rude et dont les conséquences pourraient être désastreuses pour le système national de santé, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 21 décembre. 

L’arrivée de cette nouvelle vague coïncide hélas avec le ralentissement de la campagne nationale de vaccination contre le Covid-19, regrettent les spécialistes sondés par le quotidien. Les chiffres confortent leur assertion: au 19 décembre, seuls 2,3 millions de Marocains avaient reçu la troisième dose du vaccin. 

Pourtant, cette troisième dose prémunit des décès liés au Covid-19, à en croire Ahmed Rhassane El Adib, professeur en anesthésie-réanimation au CHU Mohammed VI de Marrakech et membre du comité technique et scientifique, cité par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. D’après ce spécialiste, la vaccination complète (3 doses) est le seul moyen pour éviter des taux élevés de décès liés au nouveau variant Omicron. 

Pour ce professeur en anesthésie-réanimation, ce variant se propagera rapidement au Maroc, tout comme dans les autres pays du monde. Son collègue au comité technique et scientifique, le professeur Azzedine Ibrahimi, abonde dans son sens, en appelant au renforcement de la mobilisation et au respect des gestes-barrières et autres mesures restrictives, afin de préserver les acquis réalisés par le Royaume dans la lutte contre la pandémie et protéger la santé des citoyens. 

Car ce variant a une grande capacité de contagion, assure le professeur Azeddine Ibrahimi. Selon lui, une contamination au variant Omicron signifie le début du compte à rebours d’une large propagation sur le territoire national. Selon les sources du quotidien, une douzaine de cas ont été enregistrés jusqu’à présent. 

Pour rappel, un premier cas du variant Omicron a été détecté le 15 décembre au Maroc. A cette occasion, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, avait tenu à rassurer l’opinion publique: "Après investigation, il s'avère que ce variant n'a pas été importé de l'étranger mais qu'il s'agit d'une mutation au niveau local", a-t-il affirmé. 

Par Khalil Rachdi
Le 20/12/2021 à 20h40