Covid-19: environ 400 Marocains décédés à l’étranger

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Revue de presseKiosque360. Environ 400 Marocains résidant à l’étranger seraient décédés des suites d'une contamination au Covid-19. Leurs familles souffrent du coût élevé des obsèques, du manque de carrés musulmans dans les cimetières, ou encore de l’impossibilité de faire rapatrier les dépouilles.

Le 06/05/2020 à 21h25

Le bilan des décès attribués au coronavirus chez les Marocains résidant à l’étranger (MRE) se fait plus clair, après la baisse sensible du nombre global de morts enregistrés chaque jour dans les pays touchés par cette pandémie. Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, affirme que des données non officielles avancent le chiffre de 400 décès dûs au covid-19 chez les MRE, sans compter les malades admis en réanimation. Une situation, ajoute Boussouf, compliquée par l’impossibilité de rapatrier les dépouilles, et ce quelle que soit la cause du décès.

Autant dire que les familles marocaines sont très affectées par ces graves circonstances, surtout celles qui vivent dans des conditions sociales difficiles. Par ailleurs, avec cette pandémie, le manque de cimetières musulmans s’est cruellement fait sentir, notamment en France où il n’existe que 300 carrés musulmans.

Le secrétaire général du CCME a demandé au gouvernement d’entamer des négociations avec les compagnies d’assurance qui prennent déjà en charge les frais de rapatriement, afin qu’elles couvrent les frais d’obsèques des Marocains décédés à l’étranger. En effet, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 7 mai, ces dépenses grèvent le budget des MRE, le coût moyen des funérailles s’élevant à 7.000 euros. Il faut toutefois signaler que les ambassades du royaume à l’étranger participent à ces frais, quand il s’agit de familles marocaines démunies.

Par ailleurs et afin d’alléger le fardeau des MRE durant cette crise épidémiologique, Abdellah Boussouf a appelé le gouvernement à annuler les frais sur les virements bancaires qui, précise-t-il, demeurent parmi les plus chers au monde. Cette décision, poursuit-il, encouragera les MRE à augmenter leurs transferts en devises. L’Etat en a grandement besoin pour faire face à une pandémie qui menace les réserves du royaume en devises et l’oblige à recourir aux emprunts auprès des institutions financières internationales.

Par Hassan Benadad
Le 06/05/2020 à 21h25