Fin octobre dernier, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, annonçait que le Maroc est passé au niveau vert de transmission, en se félicitant de la nette amélioration des indicateurs épidémiologiques, liée à la pandémie du Covid-19. Une amélioration qui s’explique, entre autres, selon le ministre de tutelle, par la réussite de la campagne nationale de vaccination, ainsi que par l’adhésion des citoyens à l’approche préventive basée sur l’adoption du pass vaccinal.
Les chiffres confortaient alors l'auto-satisfecit du ministre de la Santé. Plus de 24 millions de Marocains avaient bénéficié jusque-là d’au moins une dose du vaccin contre le Covid-19 dont plus de 21 millions étaient vaccinés aux deux doses.
Mais l’apparition d’Omicron, ce variant détecté pour la première fois en Afrique du Sud et qui se propage aujourd’hui au Maroc à l’instar du monde entier, change complètement la donne en renvoyant le Royaume à la zone orange qu’il avait quittée quelques semaines auparavant.
Tel est le constat du quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 28 décembre. Des spécialistes sondés par le journal prédisent en outre que le Maroc retrouverait la zone rouge de transmission dès la mi-janvier 2022, en raison de la propagation à vitesse grand V du variant Omicron, mais aussi en raison du ralentissement de la campagne de vaccination ces dernières semaines et du relâchement quant au respect des mesures préventives.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia alertait déjà dans son édition du 21 décembre que l’année 2022 sera placée sous le signe d’Omicron. Celui-ci, à en croire le journal qui s’est basé sur des données scientifiques et de nombreux épidémiologistes, devrait être le variant dominant au Maroc à partir de la mi-janvier 2022. Les experts, sondés par le quotidien, expliquaient que le moment était, en effet, venu pour affronter la prochaine vague qui s’annonce rude et dont les conséquences pourraient être désastreuses pour le système national de santé.
Alors que seules 2,7 millions de personnes sont aujourd’hui vaccinées à la troisième dose, les spécialistes expliquent pourtant que cette piqûre de rappel prémunit des décès liés au Covid-19, en arguant que seule la vaccination complètes (3 doses) permettrait d’éviter des taux élevés de décès liés au nouveau variant Omicron. Le renforcement de la mobilisation et le respect des gestes barrières sont aussi brandis par les spécialistes, afin de permettre au Royaume de préserver ses acquis en matière de lutte contre le Covid-19.