Corruption et drogue: un commandant des Forces auxiliaires craque et déballe tout

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Revue de presseKiosque360. L’affaire des éléments des Forces auxiliaires arrêtés par la Gendarmerie royale ces derniers jours pour complicité avec les trafiquants de drogue a abouti à de graves révélations. L’officier et ses hommes ont reconnu leur connivence avec des criminels qu’ils étaient censés arrêter.

Le 18/01/2018 à 21h00

Un officier des Forces auxiliaires et 7 autres éléments qui travaillaient sous ses ordres ont été récemment arrêtés par la Gendarmerie royale. C’est la découverte en leur possession de faramineuses sommes d’argent, en plus d’un stock de 3 tonnes de carburant, qui a mis la puce à l’oreille des gendarmes. Arrêtés puis interrogés, ils ont fini par passer à table.

D’après le quotidien Al Massae de ce 19 janvier, cette unité de Mokhaznis, que dirigeait un officier de grade de commandant, avait comme mission la surveillance d’un tronçon des côtes méditerranéennes, allant de la localité de Ras El-Ma à celle d’Arekmane, dans la région de Nador. Or ce tronçon est connu pour être très prisé par les barons de la drogue pour les besoins de leur intense trafic (qui se cache parfois derrière un faux convoyage de migrants clandestins) entre les deux rives du Mare Nostrum.

Et, à travers les aveux qu’ils viennent de livrer à la Gendarmerie, les huit mis en cause ont reconnu une complicité totale avec les barons de la drogue et de l’immigration clandestine. Pire, non seulement ils ont fermé les yeux sur ces agissements illicites, mais, selon une source qui s’est confiée à Al Massae, ils ont reconnu avoir directement contribué à l’embarquement, dans des zodiacs ultras rapides, d’importantes quantités de haschich destinées à l’Espagne. Ils étaient même devenus les fournisseurs de carburant dont les embarcations avaient besoin pour sécuriser leurs navettes rapides en Méditerranée. D’où les énormes quantités d’argent qui ont été retrouvées par-devers les huit ripoux des Forces auxiliaires et dont ils ont reconnu l’origine frauduleuse.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/01/2018 à 21h00