31 nouveaux cas d'infection au coronavirus du Covid-19 ont été confirmés au Maroc ce samedi 28 mars à 22 heures, portant à 390 le nombre total des cas de contamination, annonce le ministère de la Santé ce samedi soir sur le portail de son site.
Le ministère de la santé a recensé 1 décès de plus et 0 rémission. On dénombre ainsi un total de 25 décès et de 11 guérisons.
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La nouveauté, c’est le nombre de tests de dépistage effectués ces trois derniers jours. Alors qu’il peinait à dépasser le seuil de 1000 tests depuis trois semaines, le nombre de personnes dépistées s’élève désormais à 1813 ce samedi à 18h. En dépit de cette augmentation, le nombre de tests effectués au Maroc demeure très bas. Avec le renforcement du dispositif des kits de dépistage au Maroc, cette donne va probablement changer.
En effet, vendredi 27 mars, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l'administration a annoncé l'allocation de 2 milliards de dirhams (MMDH) pour le renforcement du dispositif médical et ce, dans le cadre du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus du Covid-19. Ce montant a servi essentiellement à l'achat d’équipement médical et hospitalier (1.000 lits de réanimation, 550 respirateurs, 100.000 kits de prélèvements, 100.000 kits testeurs, équipement de radiologie et imagerie...), indique ce ministère. L'acquisition de 100.000 kits de dépistage va renforcer considérablement la capacité du pays à faire des tests pour limiter la propagation du nouveau coronavirus.
Rappelons que le Maroc a proclamé l’état d’urgence sanitaire, entré en vigueur le vendredi 20 mars dernier, à 18h. Un projet de décret fixant les modalités de cette situation exceptionnelle a été adopté, le dimanche 22 mars, par le Conseil de gouvernement. Le gouvernement a prévu la levée de ce confinement forcé le 20 avril. Mais l'évolution de l’épidémie au Maroc pourrait conduire à durcir davantage le confinement et à le prolonger bien au delà de cette date.
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Le Maroc n’est pas le seul pays qui a appelé sa population à rester à la maison. Plus de trois milliards de personnes sont entrées samedi dans un nouveau weekend de confinement. Le monde est confronté à une accélération de la pandémie, qui a déjà fait plus de 27.982 morts et frappe de plein fouet l'Europe, Italie en tête.
Plus de 600.000 de cas de nouveau coronavirus ont été officiellement déclarés dans le monde depuis le début de la pandémie, selon un comptage réalisé par l'AFP samedi 28 mars à 10H45 GMT.
Au moins 605.010 cas d'infection, parmi lesquels 27.982 décès, ont été détectés dans 183 pays et territoires, notamment aux Etats-Unis (104.837 cas dont 1.711 décès), en Italie (86.498), pays le plus durement touché en nombre de morts (9134), et en Chine (81.394 cas, dont 3.295 morts), foyer initial de la contagion. Le nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.
Avec plus de 3.300 cas et plus de 90 décès, selon un bilan établi ce samedi matin par l'AFP, l'Afrique reste encore largement épargnée par la pandémie. Mais la propagation du virus suit une «évolution dramatique», a alerté la responsable régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Matshidiso Rebecca Moeti.
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Aux micros de RFI et France 24, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait part, vendredi 27 mars, de ses craintes pour le continent africain, où la propagation du virus pourrait faire des millions de morts et de personnes infectées et conduire à une mutation du virus qui provoquerait des ravages dans le monde, y compris dans les pays du Nord.
Pour Antonio Guterres, «l’Afrique doit être la priorité de la communauté internationale» car les capacités de réponse au virus sont faibles. Il plaide pour «un investissement massif» dans des tests de dépistage, des respirateurs, des masques et des blouses pour protéger les personnels de santé. «Ça doit être une priorité absolue car il est encore temps, à mon avis, d’éviter le pire, estime le secrétaire général de l’ONU. Mais sans cette mobilisation gigantesque, je crains qu’on ait en Afrique des millions et des millions de personnes infectées».
Et Antonio Guterres de tirer la sonnette d’alarme en affirmant qu’avec une dissémination «sans limite comme celle-là, les risques de mutation sont plus grands. Et s'il y a une mutation, alors tout l’investissement que nous sommes en train de faire pour les vaccins sera perdu et la maladie reviendra du Sud vers le Nord. C’est dans l’intérêt des pays du Nord de faire cet investissement en Afrique».