La liquidation de la Caisse de compensation avait été programmée par Abdelilah Benkirane bien avant l’avènement du gouvernement El Othmani, rappelle Al Akhbar qui, dans son édition de ce lundi 19 février, reproduit les copies des documents relatifs à la décision des gouverneurs de la Banque mondiale. Celle-ci avait ainsi décidé, le 10 mars 2017, d’accorder au royaume un prêt d’un milliard de dirhams, soit l’équivalent de quelque 100 millions de dollars américains. Et le quotidien d'ajouter que cet emprunt a été concédé au Maroc dans la perspective de le voir se débarrasser définitivement de la Caisse de compensation, qui grève le Budget général de l’Etat.
Ce programme, qui concerne plus de 9 millions de Marocains, vise donc à alléger le poids de la compensation et le Budget général de l’Etat. Selon les prévisions de la Banque mondiale, le manque à gagner serait de l’ordre de 30 millions de dollars américains par an.
En plus du recensement des populations défavorisées bénéficiant, pour certaines, de plusieurs programmes comme le RAMED et «Tayssir», le programme financé grâce au prêt de la Banque mondiale permettra de mettre en place un registre national des habitants.Grâce à un identifiant unique, les autorités seront en mesure de cibler les citoyens nécessitant des subsides publics.
A terme, ce programme permettra de lever, progressivement, les subventions de gaz butane, de farine et de sucre.