Les autorités espagnoles viennent de démanteler un réseau de Marocaines, spécialisées dans le chantage et la fabrication de dossiers montés de toutes pièces, relatant de pseudo-violences sexuelles, dans le but d’exploiter des failles juridiques dans la législation espagnole, afin d’obtenir un titre de séjour dans ce pays.
Selon Assabah de ce mardi 9 avril 2024, les autorités espagnoles viennent d’interpeller 11 Marocaines à Lérida, en Catalogne.
Toutes sont impliquées dans des affaires de falsification de dossiers de violences sexuelles, dans le but d’accélérer la procédure d’obtention de leur titre de séjour.
D’après des médias espagnols, ces femmes avaient profité de la vulnérabilité financière de certains individus, pour monter des plaintes relatives à des violences sexuelles prétendument subies dans l’espace public.
Ces hommes, dont l’un a été interpellé, auraient été rémunérés, en échange de leur complicité dans cette opération de chantage.
L’enquête menée par les autorités espagnoles a permis de relever un nombre conséquent de dossiers falsifiés, réalisés par ce réseau, dont les membres avaient régularisé de cette manière la situation de plusieurs femmes, qui séjournaient illégalement à Grenade ou à Almeria.
Selon les médias espagnols, le modus operandi de ce réseau de Marocaines variait en fonction des situations.
Dans certains cas, elles avaient recours à des relations inventées, marquées par de fausses allégations de violences physiques et sexuelles.
Dans d’autres, le processus passait par la rémunération d’autres individus, complices, en échange de ce rôle, qu’ils jouaient.
Avant que cette affaire ne soit révélée dans les médias du pays, les autorités espagnoles avaient ouvert une enquête plusieurs mois auparavant, après avoir soupçonné l’existence de ce réseau criminel, qui s’était spécialisé dans le montage de plaintes pour viols, dans le but de régulariser le séjour de plusieurs étrangères.
Assabah relate que l’ensemble des femmes interpellées avaient obtenu leur titre de séjour, ainsi que plusieurs avantages sociaux, car elles étaient considérées, selon les dispositions de la législation du pays, comme étant les victimes de violences sexuelles.