Ce que l'on sait sur l'affaire du patron de l'ANAM, en prison pour corruption

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Le directeur général d'un important établissement public marocain et un ancien journaliste ont été mis en détention samedi pour leur implication présumée dans une affaire de corruption. Voici ce qui s'est passé.

Le 05/06/2017 à 12h46

Il s'agit du directeur général de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM), Hazim Jilali, et d'un ancien présentateur de la première chaîne de télévision publique, mis en détention à la prison de Salé, après avoir été déférés devant le procureur général. Le patron de cet établissement public, chargé notamment de réguler l'assurance maladie obligatoire de base, a été pris en flagrant délit de corruption présumée, dans le cadre d'une opération de surveillance policière après la saisie du parquet par la présumée victime.

Jizali est accusé d'avoir exigé des pots-de-vin (on parle de 400.000 dirhams, ndlr) à la présumée victime pour l'attribution d'un marché public, en l'occurrence l'organisation d'un évènement, avec la complicité présumée d'un ancien présentateur télé, propriétaire d'une agence de communication et d'événementiel.

Fin mai, un juge présidant la cour d'appel de Rabat avait été pris en flagrant délit de corruption et arrêté par la police. Le Maroc, qui avait lancé une "stratégie nationale" de lutte contre la corruption et mis en place un numéro vert pour dénoncer les actes de corruption, a récemment annoncé la création d'une commission de lutte contre ce fléau. Le pays est classé 90e sur 176 pays dans le dernier indice mondial sur la perception de la corruption, établi par l'ONG Transparency International.

Le 05/06/2017 à 12h46