Un étudiant a été arrêté à Casablanca, vendredi dernier, par la brigade de lutte contre la cybercriminalité. L’homme, originaire de la ville de Boujdour, dans le sud du Maroc, s'est avéré être le chef de file d’un réseau de sextorsion. Il sévissait en menaçant des étudiants marocains et subsahariens, sommés de s’acquitter d’une somme allant de 5.000 dirhams à 10.000 dirhams, sans quoi leurs vidéos pornographiques seraient livrées aux réseaux sociaux, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 11 octobre.
Selon une source du journal, le réseau serait constitué de trois personnes. La police aurait déjà mis la main sur deux personnes, dont la tête pensante du trio, soit un jeune homme originaire de la ville de Boujdour, étudiant de troisième année en Education islamique à la faculté de Marrakech.
Le réseau a été démantelé suite à une opération menée à Casablanca et grâce à un journaliste qui avait envoyé une demande d’amitié à une belle jeune fille, sur Facebook. Laquelle, après la première prise de contact, lui a proposé de pouruivre la discussion sur un "chat" privé.
Quelques minutes plus tard, loin de se douter du piège, recevait un appel l’informant de l'enregistrement de la scène qui, que s’il n’envoyait pas la somme souhaitée, sa vidéo à scandale allait faire le tour de la toile.
Le journaliste a demandé aux maîtres-chanteurs un délai pour rassembler la somme demandée, le temps de déposer plainte auprès du procureur du roi près le tribunal de Ain Sebâa.
La police, informée, a pu mettre la main sur le chef de file du réseau. Hormis le journaliste qui a dévoilé le pot aux roses, plusieurs étudiants subsahariens au Maroc ont également été victimes de cette bande.