C’est l’histoire d’une femme qui, à cause d’un litige avec la société où elle travaillait, s’est retrouvée derrière les barreaux. Une fois libre, elle se voit malgré tout obligée de faire des va-et-vient au tribunal. Non pas, cette fois, en tant qu'accusée, mais en tant que victime.
Atteinte d’un cancer, la détenue avait besoin de médicaments en permanence. C’est ainsi qu’une policière s’est rapprochée d'elle, en lui promettant de l’aider et de lui amener tout ce dont elle avait besoin. Malheureusement, le "bon samaritain" avait d‘autres idées derrière la tête. «Profitant des faiblesses de la femme en détresse et de sa propre expérience en matière d’enquêtes, elle lui a subtilisé le code de sa carte bancaire et s’en est servi pour son propre compte», rapporte ainsi Assabah dans son édition de ce vendredi 1er avril.
Une fois libre, la victime a découvert le pot aux roses. Elle avait, en fait, été dépossédée de tous ses biens par la policière. Ses habits, ses chaussures, ses bijoux, son smartphone, tout s’était envolé… Elle a alors porté plainte contre l'arnaqueuse.
Interrogée par ses collègues, la policière a vite fait d'avouer son forfait. «Elle a justifié son geste répréhensible par son besoin d’argent en vue de son mariage, avant lequel elle devait subir une opération d’hymnoplastie dont le coût s’élève à 60.000 dirhams», souligne le quotidien arabophone.
Et, pour la petite histoire, la policière-arnaqueuse n’a pas oublié les siens. Puisque, après avoir vendu les bijoux volés à sa victime, elle a versé pas moins de 34.000 DH à son père. Elle comparaît, ce vendredi 1er avril, devant le tribunal de première instance de Ain Sebaa, pour répondre de ses actes.