Une demande de certificat de résidence a conduit à la mort d’un homme d'une trentaine d'années, dans la préfecture d'Ain Borja. L’homme s’est en effet immolé par le feu, mercredi 16 mars, suite au refus de l’agent d'autorité (moqadem) de lui délivrer ce document administratif. Or, le certificat de résidence demandé était destiné au renouvellement de la carte d’identité, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce lundi 21 mars.
D’après le journal, le jeune homme est mort, jeudi 17 mars dernier, au Service des brûlés et de chirurgie plastique du CHU Ibn Rochd. Si les responsables à la préfecture d'Ain Borja préfèrent, pour l’instant, garder le silence, les parents de la victime demandent, quant à eux, l’ouverture d’une enquête sur la mort de leur fils. Les habitants du quartier témoignent, par ailleurs, de la conduite peu professionnelle du moqadem.
Assabah souligne que les parents de la victime insistent sur le fait que le moqadem est le seul à blâmer dans cette affaire et qu’il doit être jugé pour la mort de leur fils. La sœur de la victime se demande d'ailleurs pourquoi l’agent a refusé de délivrer le certificat de résidence, d’autant plus que son frère habitait la même adresse depuis sa naissance, comme l'atteste son ancienne carte d’identité.
Le père de la victime, qui a déposé une plainte auprès du procureur du roi, a affirmé que son fils avait été marginalisé et maltraité par les autorités qui, après l’incident, ont contacté les voisins du défunt pour leur demander de déclarer que le jeune homme souffrait de troubles psychiques.