Casablanca: «Fiddek», une nouvelle application pour les taxis et leurs clients

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Bientôt, on ne hélera plus un taxi dans la rue, avec tous les désagréments que cela supposait, dont la longue attente sous le soleil, le froid ou la pluie, voire les risques d’agression nocturne. En effet, l’application française «Heetch» débarque chez les taxis de Casablanca.

Le 21/11/2017 à 00h24

Les chauffeurs des petits et grands taxis de Casablanca tiennent mordicus à ce que le périmètre urbain de leur métropole reste leur chasse gardée, après avoir montré aux transporteurs privés venus d’ailleurs, comme Uber et Careem, de quel bois ils se chauffent. Mieux, pour décourager davantage ces redoutables concurrents, ils sont en voie d’adopter légalement la méthode technologique qui fait la force de ces derniers. Pour ce faire, ils se sont attaché les services d’un «provider» français, celui-là même qui a rendu la vie difficile à Uber en plein Paris.

Ainsi, le quotidien Assabah de ce mardi 21 novembre nous apprend que le Syndicat national des taxis et la jeune société française «Heetch» viennent de signer un contrat qui vise la mise à disposition des taximen casablancais d’une application pour smartphone. Dénommée «Fiddek» (dans ta main), cette nouvelle technologie permet de mettre en relation le chauffeur de taxi avec ses potentiels clients.

Téléchargeable sur une large gamme de smartphones (Androïd, Eos), la nouvelle application «Fiddek» permet de mettre en temps réel, à partir d’un central des professionnels du transport, le chauffeur de taxi le plus proche en relation avec son client. Et ce, en affichant l’adresse de ce dernier, les points de départ et d’arrivée, et donc le trajet à parcourir. Il ne restera plus au client, qui connaît l’heure exacte de l’arrivée de son taxi puisque la position de ce dernier s’affiche également sur son smartphone, qu’à descendre de chez lui pour commencer sa course. 

Contacté par Assabah, El Mechmachi Cherkaoui, secrétaire général régional (Casablanca) du Syndicat national des chauffeurs de taxi, affilié à l’UMT, a confirmé que ce projet serait bientôt fonctionnel, mais qu’il fallait juste attendre l’obtention des autorisations légales nécessaires. Il s’est félicité de l’adoption de cette application qui sera d’un grand apport pour la qualité et la sécurité du service fourni aux clients.

De même, ce service, qui commencera par Casablanca avant d’être étendu à d’autres villes, permettra, selon El Mechmachi, de faire face aux récurrentes plaintes des usagers des taxis qui se disent quotidiennement victimes d’une cascade de désagréments de la part des chauffeurs. La nouvelle application permettra aussi de mieux affronter, sur le terrain légal, la concurrence des enseignes privées qui tentent, tant bien que mal, de s’incruster au Maroc, à savoir Uber et Careem.

Reste que les taxis qui voudront adopter cette nouvelle application auront obligatoirement à suivre une formation dispensée par les experts de Heetch, mais aussi à signer un pacte de qualité, dans lequel ils s’engagent à garantir la sécurité et la propreté du taxi.

Niveau tarif, cette nouvelle application coûtera 10 dirhams à chaque client pour chaque course, en plus bien évidemment du prix affiché par le compteur du taxi selon les tarifs, de jour et de nuit, en vigueur actuellement.

Par Mohammed Ould Boah
Le 21/11/2017 à 00h24