Dans son numéro de mardi 30 décembre, le quotidien arabophone Assabah rapporte en Une que l’interpellation des membres de cette bande a eu lieu par hasard vendredi dernier lors d’un contrôle de routine sur la route reliant Bouskoura à Ouled Abbou. Les éléments de la gendarmerie royale ont ainsi arrêté un véhicule à bord duquel se trouvaient cinq personnes. Le chauffeur a tenté de tromper la vigilance du gendarme par des expressions humoristiques, mais ce dernier a été intransigeant en lui demandant d’ouvrir la malle de la voiture, ajoute le journal. La vérification de la malle a permis aux gendarmes de découvrir un grand coffret plein de bijoux sous forme de chaînes, gourmettes, bagues… Qui, selon les dires des suspects, allaient être remis à d’autres commerçants sur commandes, précise le quotidien.
Circonstances aggravantesEt d’ajouter que les occupants de la voiture ont tenté de soudoyer les éléments de la gendarmerie par la coquette somme de 200.000 DH pour fermer les yeux sur cette affaire et ne pas mettre en application les procédures. Conscients de la mission qui leur a été confiée, les éléments de la gendarmerie ont saisi le montant remis en guise de corruption en le joignant aux chefs d’inculpation retenus contre les suspects.
Selon Assabah, les test effectués par les services de la douane sur les bijoux saisis ont révélé une grande surprise. Il a été constaté que ces bijoux relèvent du toc et ne sont pas conformes aux critères de l’or marocain. De même, le poinçon apposé sur les bijoux est subtilement imité et n’est nullement authentique.
Les huit prévenus, issus d’une même famille et exerçant le commerce de l’or, détiennent des magasins dans le quartiers de Lakriaa et Sbata à Casablanca, croit savoir la publication, ajoutant que les mis en cause ont été déférés au parquet de la ville, alors que les recherches se poursuivent activement pour l’arrestation de trois autres individus, dont l’un est spécialiste dans l’alliage de l’or et du cuivre.
Le secteur de l’orfèvrerie n’est pas à l’abri de la falsification et du toc. Bien que développée, l’activité de l’or au Maroc souffre de problèmes chroniques allant de l’importation du précieux métal au poinçonnage. Le secteur a plus que jamais besoin d’un sérieux coup de balai.