Il fallait s’y attendre. Plus on se rapproche de la date de l'Aid Al-Adha, plus les prix des transports flambent. Et c’est particulièrement le cas à la gare routière de Oulad Ziane, à Casablanca, qui connaît un afflux massif de voyageurs depuis quelques jours.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 19 juillet. La publication commence, d’abord, par rappeler le contexte. La métropole est une ville qui accueille, en temps normal, un grand nombre de travailleurs réguliers ou saisonniers venus de différentes régions du Royaume. Avec la crise sanitaire et son impact socio-économique un peu partout, de nouveaux travailleurs sont venus chercher, ces derniers mois, leur «pain quotidien» dans la capitale économique du Royaume. Mais comme l'Aid Al-Adha est synonyme, pour une grande partie d’entre eux, de vacances annuelles, cela induit forcément une forte mobilité à l'approche de la fête, ainsi qu’une forte demande sur les moyens de transport interurbains.
C’est pourquoi la gare de Oulad Ziane connaît, depuis sa réouverture il y a quelques jours, un fort engouement des voyageurs. Pour les transporteurs, c’est naturellement une aubaine pour faire grimper leurs prix. Selon Al Ahdath Al Maghribia, l’inflation des tickets atteint même le double des tarifs habituels, une situation inédite à la gare routière de Oulad Ziane. En effet, la publication explique que les témoignages recueillis auprès de voyageurs en provenance de villes comme Tanger et Tétouan font état d’une tarification plutôt «normale».
Comme le précise le quotidien, cette inflation constatée à Casablanca pousse les voyageurs à qualifier les transporteurs de «suceurs de sang» qui profitent de la conjoncture pour saigner des personnes déjà mises à mal par le contexte actuel. D’autant que la direction de la gare routière se dégage de toute responsabilité en assurant que la hausse actuelle des prix est non réglementaire. Le dispositif de contrôle mis en place à cet effet ne semble pourtant pas empêcher les transporteurs d’imposer leurs propres règles. C’est d’ailleurs ce qui pousse des voyageurs interpellés par Al Ahdath Al Maghribia à s’interroger sur le sort réservé aux différentes réclamations que la direction de la gare routière et les services de la préfecture de Casablanca reçoivent pour dénoncer ces hausses illégales.