Le conflit entre le propriétaire d’une terre située près de la corniche de Ain Diab, à Casablanca, et le promoteur immobilier Thami Jamai, directeur général du Groupe Jamai, est désormais traité par les services de la police judiciaire. L'affaire touche à la vente d’une terre que la société Progrès Bâtiment voudrait dédier à la construction de plusieurs villas, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce lundi 22 août.
D’après le journal, qui détient une copie de ce dossier, le propriétaire de la parcelle de terrain avait, l'année dernière, notifié à la société immobilière la nécessité de finaliser le versement de 10 millions de dirhams, prix du terrain, l’ancien propriétaire ayant affirmé n’avoir reçu qu’un montant de 3 millions de dirhams.
Or, le contrat de vente, conclu en 2009, fait état du versement d’un montant de 7 millions de dirhams, chose que l’ancien propriétaire du terrain nie catégoriquement. Par ailleurs, les données de ce dossier montrent que la société immobilière a conclu cet accord d’achat chez un Adoul, à Benslimane, et non auprès d'un notaire. Le contrat a, de plus, été rédigé à la main.
Selon Al Akhbar, la société Progrès Bâtiment avait déjà porté plainte pour chantage à l’encontre du vendeur. C’est d’ailleurs suite à cette plainte que le département économique et financier de la wiliaya de Casablanca avait convoqué le vendeur. D’après un employé à la société immobilière, le prix de vente a été fixé à seulement 3 millions de dirhams et non 10 millions de dirhams, comme le prétend l’ex-propriétaire.