Les habitants de Bachkou, relevant de l’arrondissement du Maârif, ont récemment organisé un sit-in pour dénoncer "la mise à mort d’un jardin public", selon leurs propres termes. Ce terrain qui était initialement réservé à l'aménagement d'un espace vert a finalement été attribué à un investisseur, qui veut y construire une école privée ...Sur sept étages.
Les riverains s’étonnent que les autorités compétentes aient autorisé la construction de cet établissement, dans une zone déjà fortement peuplée, et ce, malgré l’opposition qu’ils avaient formulée à ce sujet en 2017. Alors que les habitants ont organisé par le passé plusieurs manifestations de protestation, les services compétents ont pourtant délivré une autorisation de construire à ce projet.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce mercredi 27 novembre 2019, que les habitants ont énuméré dans leur lettre d’opposition aux services concernés les graves préjudices qu’ils vont subir si ce projet en venait à être concrétisé. Ils ont tout particulièrement mis en avnt la forte densité dans ce quartier, et la quasi-rareté d'espaces dédiés à la collectivité. Une situation d'autant plus intenable que ce quartier souffre d'une concensation en immeubles, mais aussi d'une carence en infrastructures dédiées à la collectivité, comme des parkings ou des espaces verts.
Afin de défendre le projet d’aménagement d’un jardin public, ainsi que l'avait prévu le plan préliminaire, les contestataires ont déposé leurs doléances auprès du président d’arrondissement du Maârif, mais aussi auprès du wali de la Région de Casablanca-Settat et du président du Conseil de la ville. Et bien qu'ils ont eu beau demander à ces responsables de renoncer à autoriser la construction de cette école sur cet emplacement précis, ils ont malgré tout été dernièrement surpris par le lancement des travaux de construction de cette école.
Lors du tout dernier sit-in organisé par les habitants de Bachkou, ceux-ci ont, une fois encore, dénoncé cette violation flagrante du schéma urbain initialement tracé, qui vient les priver d’une source d’oxygène, et d'une vue verdoyante à Casablanca, métropole où l’air est devenu particulièrement pollué.