Le 22 novembre est consacré, au Maroc, «journée nationale pour la sensibilisation et la prévention contre le cancer», une maladie considérée comme étant l’une des principales causes de décès prématurés dans le pays.
Bien que le nombre de personnes atteintes d’un cancer soit en augmentation régulière, les spécialistes sont optimistes et évoquent des progrès thérapeutiques, qui permettent de guérir ou du moins d’améliorer le «taux de survie».
Selon de dernières données épidémiologiques, le Maroc enregistre entre 50.000 et 60.000 nouveaux cas de cancer par an.
En moyenne, cette maladie touche 116 personnes sur 100.000 habitants, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 23 novembre.
La forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée chez les hommes est celle des poumons, avec un taux de prévalence de 25%, suivie du cancer de la prostate (avec un taux de prévalence de 15%) .
Selon les estimations de certains spécialistes, ce sont près de 3 millions de Marocaines, âgées entre 35 et 40 ans, qui risquent aujourd’hui de développer une forme de cancer, notamment celui du sein, qui atteint 15.000 femmes chaque année.
Selon ces mêmes spécialistes, chaque année, une femme sur huit se retrouve atteinte par cette pathologie, première cause de mortalité des Marocains.
Ces mêmes spécialistes considèrent toutefois que le cancer est devenu une maladie chronique, qu’il est possible d’apprivoiser, à condition qu’elle soit précocement diagnostiquée, et qu’un traitement approprié soit prescrit aux malades.
Les médecins spécialistes insistent sur les nouveaux traitements anti-cancer, comme la chirurgie, qui peut être combinée à certaines radiothérapies, mais aussi sur la chimiothérapie, l’immunothérapie et les «soins de support».
Al Ahdath Al Maghribia explique aussi que «le contrôle du cancer au Maroc revêt une grande importance» d’où «la mise en place du registre national de la cancérologie pour le contrôle et la prévention».
Le quotidien indique que «ce registre contribue, d’une manière essentielle, dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre le cancer».
C’est grâce à ce registre que «le Maroc s’est doté d’un Plan national de prévention et de contrôle du cancer pour les années 2010/2019 et 2020/2029. Ces deux plans ont été établis dans le cadre d’un partenariat stratégique entre le ministère de la Santé et la Fondation Lalla Salma-Prévention et traitement des cancers», détaille Al Ahdath Al Maghribia.
Des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne prévoient pas une amélioration épidémiologique des cas de cancers déclarés, et envisagent une forte propagation de nouveaux cas de cancer à l’horizon 2030.
Il est possible, selon l’organisation onusienne, que 21 millions de nouveaux cas de cancer soient enregistrés dans le monde, ce qui entraîne un ensemble de conséquences sanitaires, économiques et sociales, relaie Al Ahdath Al Maghribia.