Le tout Kénitra s’est réveillé ce matin en parlant de ce drame: dans le douar Sfirat de la commune rurale de Benmansour, les forces de l’ordre ont encerclé une ferme où elles ont découvert quatre cadavres et deux blessés graves. En élargissant les recherches aux environs, ils sont tombés sur deux cadavres supplémentaires. Un véritable masscre dont les circonstances ne sont pour l’heure pas encore déterminées.
Tout commence lorsque les forces de l’ordre ont reçu un appel anonyme, samedi soir, pour signaler un incendie dans une exploitation agricole. Une fois sur place, les policiers ont trouvé trois corps inanimés: ceux de deux ouvriers et celui du gérant de la ferme. L’épouse de ce dernier et son fils de quatre ans ont, quant à eux, été retrouvés grièvement blessés. Un quatrième cadavre a été découvert au fond du puits et serait, selon le témoignage de la femme du gérant, celui de l'auteur de cette hécatombe. Il se serait suicidé après avoir commis son forfait. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Avec la levée du jour et l’élargissement du périmètre de recherches, les forces de l’ordre ont découvert deux autres corps inanimés d'ouvriers de la même ferme, âgés respectivement d'une soixantaine et d'une cinquantaine d'années. Le bilan de cette nuit sanglante dans cette ferme des horreurs est porté ainsi à six morts.
Les correspondants locaux de journaux nationaux rapportent déjà les premières révélations au sujet de ce carnage. On apprend en effet que l’exploitation agricole, qui fait plus de 100 hectares, appartiendrait à un général retraité de l’armée. Les victimes, transférées à la morgue de Kénitra, ont pour certaines été égorgées, tandis que l’épouse du gérant, principal témoin dans cette affaire, est maintenue en observation à l'hôpital Al Idrissi de Kénitra. Son enfant, qui souffre d'une fracture du crâne et d'une hémorragie cérébrale, a été placé en réanimation à l'hôpital Ibn Sina à Rabat.
Les enquêteurs interrogent, pour le moment, d’autres ouvriers de la ferme qui n’étaient pas sur les lieux de crime. Parmi eux, certains manquent curieusement à l’appel. Et les heures à venir ne manqueront pas d’apporter leur lot de révélations…




