Le Maroc cherche des investisseurs hollandais dans le cannabis à usage licite. C’est l’objectif d’une mission de prospection que l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) compte mener au Pays-Bas, d’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro du jeudi 5 octobre.
Lors de cette mission, l’ANRAC va présenter aux investisseurs le potentiel de la production et de la valorisation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. Le programme prévoit notamment des rencontres B to B ainsi que des visites d’unités de transformation ou de production.
D’après le quotidien, qui cite des études réalisées sur le domaine, la dépénalisation du cannabis va permettre au Maroc d’attirer des investissements qui se chiffrent en plusieurs milliards de dirhams. Ce qui va se traduire pour l’État en rentrées importantes d’argent sous forme d’impôts, que ce soit l’IS, l’IR ou encore la TVA.
Cependant, relève Assabah, actuellement, aucune étude ne peut chiffrer de manière exacte les rentrées fiscales de cette activité. Il n’en reste pas moins que les statistiques relevées auprès des pays qui ont légalisé le cannabis parlent d’un chiffre d’affaires important.
Ainsi, à l’échelle mondiale, le chiffre d’affaires du cannabis licite représente l’équivalent de 13 milliards de dollars, précise le quotidien. Dans dix ans, le chiffre d’affaires brassé par le secteur pourrait atteindre 233 milliards de dollars. Ce qui a poussé d’ailleurs plusieurs pays à dépénaliser la culture de cette plante.
Assabah souligne que l’utilisation du cannabis dans le secteur médical pourrait générer plus de 8 milliards de dollars. Ce chiffre pourrait grimper à 114 milliards de dollars dans cinq ans.
Le Maroc, qui a pris la décision courageuse de dépénaliser le cannabis à usage licite, compte sur les rentrées de cette activité pour la promotion et le développement des zones de culture dans les régions du Nord.
D’ailleurs, au-delà du périmètre fixé pour cette activité, plusieurs communes ont exprimé leur souhait d’abriter cette activité en déposant des demandes d’autorisation pour la culture, la transformation industrielle et la commercialisation du cannabis.
Selon les estimations du quotidien, si le Maroc arrivait à capter seulement 10% du marché mondial du cannabis licité, il pourrait gagner pas moins de 1,3 milliards de dollars de revenus, soit l’équivalent de 14 milliards de dirhams. Or, dans les années à venir, le Royaume pourrait même capter 50% du marché mondial, ce qui pourrait se traduire par des rentrées dépassant les 50 milliards de dirhams.