Face à une hausse record des températures et à la diminution des espaces verts, les voix s’élèvent à Oujda pour réclamer une révision des politiques de reboisement et un élargissement du couvert végétal dans la ville.
Les habitants d’Oujda se plaignent d’un manque criant d’espaces verts et d’ombres, ce qui rend leur quotidien particulièrement difficile pendant les étés caniculaires. Ce déficit ne se limite pas à un simple inconfort: il menace directement la qualité de vie des résidents et accentue les effets croissants du changement climatique.
Dans ce contexte, Chkib Sebaibi, membre du conseil communal d’Oujda pour le Parti socialiste unifié, souligne la nécessité de fournir aux citoyens des espaces de respiration à travers des zones vertes ombragées. Il critique dans une déclaration à Le360 l’absence quasi totale de végétalisation dans les places publiques et le manque d’attention portée à cet aspect dans les projets d’aménagement urbain.
L’élu municipal appelle à intégrer efficacement le reboisement en privilégiant des espèces d’arbres adaptées au climat local, afin que ces espaces publics retrouvent leur véritable rôle de lieux de détente et de répit.
De son côté, Mohamed Benatta, ingénieur agronome et président de l’association Espace solidarité et coopération pour la région de l’Oriental, exprime une vive inquiétude face au recul des surfaces boisées à Oujda au fil des années. Il rappelle que certaines opérations d’aménagement antérieures ont détruit des espèces d’arbres anciennes et emblématiques, telles que les caroubiers, ce qui a progressivement fait disparaître l’identité écologique de la ville.
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Le militant environnemental met en garde contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment la montée record des températures observée en 2024. Il affirme que l’adoption d’une stratégie claire de plantation d’arbres dans les rues et espaces publics est devenue indispensable. Selon lui, les arbres ne sont pas uniquement ornementaux. Ils jouent un rôle vital dans l’amélioration de la qualité de l’air, la création d’ombre, et la modulation thermique, surtout en période estivale.
Mohamed Benatta souligne également l’engagement de la société civile, citant l’initiative de l’Espace solidarité et coopération dans la forêt de Sidi Maafa, où 250 arbres adaptés au climat local ont été plantés. Il appelle à une collaboration renforcée entre la commune, les autorités locales et la société civile pour accroître le couvert végétal d’Oujda, insistant sur le fait que cette question n’est plus un luxe, mais une urgence écologique et sociale.
Plusieurs places majeures de la capitale de la région de l’Oriental souffrent d’un déficit sévère en arbres, voire d’une absence quasi totale, comme la place du 9 juillet, située sur l’avenue Mohammed V. Cette situation affecte directement la population, surtout en cette période où les températures ont dépassé les 40 degrés Celsius ces derniers jours.








