Ça ne baigne pas pour les plages de Casablanca et de Tanger

Les fortes chaleurs de ces derniers jours ont poussé les casablancais à investir les plages.

Les fortes chaleurs de ces derniers jours ont poussé les casablancais à investir les plages. . DR

Le rapport 2013 du ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement classe les plages de Tanger et de Casablanca parmi les zones "impropres" à la baignade au Maroc.

Le 11/06/2013 à 16h27, mis à jour le 11/06/2013 à 16h55

Certaines plages de Casablanca et de Tanger sont déconseillées aux estivants cette saison. Le rapport officiel 2013 sur le sujet les classent parmi les zones "impropres" à la baignade au Maroc. Ce rapport, rendu public lundi par le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement, avance que quelques 3% des plages marocaines sont déconseillées en 2013 contre 10% par rapport à l’an dernier.

Il s'agit là d'une amélioration, certes, mais il reste beaucoup d’efforts à réaliser car ces plages déconseillées sont celles qui accueillent le plus grand nombre de plagistes issus des deux agglomérations à forte densité. En effet, les plages polluées sont celles situées à Tanger au niveau du centre, de Markala et de Jibila. Pour la région du grand Casablanca, les plages concernées sont celles du petit Zenata, Nahla Aïn Sebaâ, Nahla Sidi Bernoussi et Chahdia, a déclaré à Le360 Mehdi Chalabi, Directeur de la Surveillance et de la prévention des risques au département de l’environnement. Ces plages se trouvent tous près de grandes zones industrielles qui déversent leurs eaux polluées à la mer depuis des décennies.

Un investissement de 40 milliards de DH

Le rapport met en exergue le fait que là où des stations de traitement des eaux usées ont été réalisées dans certaines villes par les autorités, les eaux de mer avoisinantes sont "redevenues propres et conformes aux normes internationales", a souligné Mehdi Chalabi en citant les cas de plages de Rabat, Salé, Fnideq, Mdiq et Sidi Ifni dont les eaux sont redevenues "pures et saines". "Le Maroc a fait de grands efforts au niveau de la mise en œuvre du programme national d’assainissement des eaux", a indiqué Chalabi, précisant que l’Etat s’est engagé dans ce projet en 2006 pour "un investissement global de 40 milliards de dirhams" s’étalant sur une durée de 20 ans.

Depuis cette date et jusqu’en 2012, le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Intérieur ont déboursé quelques 3,5 milliards de dirhams pour la réalisation de plusieurs stations de traitement des eaux usées, selon la même source.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/06/2013 à 16h27, mis à jour le 11/06/2013 à 16h55